Nicolas Dupont-Aignan fustige "la propagande" autour des premiers pas d'Emmanuel Macron

par Antoine RONDEL
Publié le 29 mai 2017 à 9h38, mis à jour le 29 mai 2017 à 9h48
Nicolas Dupont-Aignan fustige "la propagande" autour des premiers pas d'Emmanuel Macron

MÉDIAS - Invité de LCI lundi 29 mai, le président de Debout la France s'est agacé du traitement médiatique autour du baptême du feu du président Macron sur la scène internationale.

Alors qu'Emmanuel Macron a effectué la semaine passée ses premiers pas sur la scène internationale (et les poursuit ce lundi face à Vladimir Poutine), suscitant l'engouement des observateurs (par rapport à son prédécesseur), il en est encore qui ne partagent pas l'enthousiasme général sur le nouveau président. C'est notamment le cas de Nicolas Dupont-Aignan, féroce contempteur du chef de l'Etat pendant la campagne présidentielle, qui a pointé du doigt le traitement fait de la participation présidentielle aux sommets de l'Otan et du G7.

"La presse veut donner un majorité à Macron"

Invité lundi sur LCI, il n'a pas mâché ses mots pour qualifier le récit médiatique qui a été fait des voyages présidentiels à Bruxelles et en Sicile. "Nous sommes en pleine propagande. Il a été à un sommet, il a dit bonjour, il a serré la main de Trump", a-t-il résumé, visiblement pas impressionné comme d'autres par la "résistance" opposée à la fameuse poignée de mains du président américain. 

"Je ne dis pas qu'il a commis des erreurs, mais on est dans une espèce de propagande, comme il y a eu pour lui tout au long de la campagne. La presse est d'une partialité incroyable et [...] veut lui donner une majorité pour faire le sale boulot social", affirme-t-il, alors que les sondages en vue des élections législatives sont très optimistes pour le mouvement présidentiel.

"Je dis aux Français de se méfier"

Une progression dans les intentions de vote que Nicolas Dupont-Aignan essaye d'endiguer comme il peut, citant "la folie économique et sociale" de la hausse de la CSG, mesure économique phare du président, quitte à citer l'intox bien connue de "la taxe sur les propriétaires" : "Je voudrais que les Français sachent ce qu'il y a de prévu pendant l'été : la loi du travail qui va faire que dans les entreprises, on ne travaillera pas le même temps de travail (sic)". Un avertissement qui prendrait presque des intonations marxistes dans la bouche du gaulliste autoproclamé, revenu de son alliance avec Marine Le Pen : "C'est l'exploitation de l'homme par l'homme, un système économique, une oligarchie financière qui a pris le pouvoir et qui veut imposer une politique dangereuse. Et je dis aux Français de se méfier."

Le président de Debout la France, lui-même menacé par le très bon score du président dans sa circonscription, dans l'Essonne, poursuit sa diatribe d'un lapsus : "Je souhaite qu'Emmanuel Macron ne donne pas les pleins pouvoirs à Emmanuel Macron (sic) car sa politique est anti-sociale. Il ne faut surtout pas voter pour les candidats En Marche. Ils vont procéder à la pire austérité et pire purge sociale depuis la guerre. C'est une folie."

Et de pronostiquer, alors qu'on l'interroge sur ses souhaits de réussite à Emmanuel Macron : "Il va échouer : il ne peut pas réussir parce qu'il mène la même politique !"


Antoine RONDEL

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