DU CHANGEMENT - Quelques centaines de pompiers professionnels ont défilé ce mardi à Paris pour faire entendre leur ras-le-bol général et tirer la sonnette d’alarme. Fin février, la profession présentait "32 propositions d'actions concrètes" à l'intention des candidats à l'élection présidentielle "pour garantir la protection de tous les Français".
Contre la baisse des effectifs, la précarisation et pour une meilleure reconnaissance. Ce mardi, quelques centaines de pompiers ont défilé dans les rues de Paris. "Le ras-le-bol est général. On nous demande de faire de plus en plus de missions, avec de moins en moins de moyens". Et face à un risque accru d’attentats, les sapeurs-pompiers présentaient, fin février dernier, "32 propositions d'actions concrètes" à l'intention des candidats à l'élection présidentielle "pour garantir la protection de tous les Français". "La sécurité nationale est l'un des enjeux majeurs auxquels notre nouveau(elle) président(e) devra faire face", indique la Fédération nationale des sapeurs-pompiers de France (FNSPF) dans son communiqué.
Objectif : 200.000 volontaires d'ici cinq ans
Parmi les mesures fortes, le recrutement des volontaires est crucial, selon la fédération, qui souhaite augmenter leur nombre, en baisse par rapport à 2010. Objectif : atteindre le seuil de 200.000 volontaires d'ici cinq ans, soit 7.000 de plus qu'en 2015. Pour cela, le colonel Eric Faure, président des sapeurs-pompiers, prône "plus de souplesse" : "Nous avons des secteurs où nous avons du mal à recruter des volontaires et on leur demande systématiquement une aptitude médicale optimum. Si une personne a une contrainte physique (...) qui l'empêche de lutter contre les incendies, mais qu'elle a la capacité d'intervention sur le secours d'urgence aux personnes, elle peut faire quand même 80% des missions".
Avec l'expérience des attentats, au cours desquels des citoyens avaient tenté de sauver des blessés, et dans la continuité des formations lancées par le gouvernement depuis les attaques du 13 novembre, les pompiers souhaitent que "80% de la population soient formés aux gestes de premiers secours". "En cas d'arrêt cardiaque, à chaque minute gagnée, c'est 10% de chance de survie en plus", insiste le communiqué.
La FNSPF fait part de ses propositions à Emmanuel Macron, candidat d'En Marche! à la présidentielle, et la fédération est aussi "en contact" avec François Fillon (LR), Marine Le Pen (FN) et Benoît Hamon (PS), a affirmé le colonel Faure. Elle avait par ailleurs été reçue par le président François Hollande en septembre dernier mais "aucune réponse (n'avait été) apportée à ces problématiques", a-t-il regretté.
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