VIDÉO - Après son échec à la présidentielle, que va devenir Marine Le Pen ?

Publié le 8 mai 2017 à 11h35, mis à jour le 8 mai 2017 à 12h01
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Source : Sujet JT LCI

ET MAINTENANT ? - Nettement battue par Emmanuel Macron au second tour de l’élection présidentielle, dimanche 7 mai, Marine Le Pen est loin de quitter le devant de la scène politique. Il lui reste plusieurs chantiers à mener.

Il y a défaite et défaite. Perdre d’un cheveu à cause d’un détail ou être sévèrement battu en raison d’une stratégie vouée à l’échec n’entraîne pas les conséquences. Marine Le Pen va sans doute le découvrir très bientôt. Car son score de 33,90%, plus faible qu'espéré (sa nièce espérait atteindre la barre des 40%), au second tour de l'élection présidentielle, dimanche 7 mai, pourrait à la fois affaiblir son leadership et mettre à mal sa stratégie "patriotes" contre "mondialistes".

Le plafond de verre, toujours le plafond de verre

Les deux sont en effet en cause dans cette défaite. Marine Le Pen a certes réussi à se qualifier pour le second tour en battant le record de voix jamais obtenu par son parti (près de 7,9 millions de voix au premier tour), elle n’est pas arrivée en tête au premier tour comme de nombreux sondages le prédisaient pourtant. 

D’autre part, avec environ 11 millions de voix au second tour, selon les premières projections, ce peu de voix qu’elle est parvenue à rassembler démontre son incapacité à attirer massivement des électeurs en dehors de son cercle de partisans. Ce faible gain constitue d’ailleurs la preuve qu’il existe bel et bien un plafond de verre au niveau national, et en particulier dans les grandes villes où se concentrent la majorité des électeurs. 

Marine Le Pen a eu beau débarrasser le FN des éléments les plus extrémistes, elle reste assimilée, qu’elle le veuille ou non, à l’extrême droite. Elle a eu beau remiser son père aux archives et tenter d'invisibiliser son nom, elle conserve ce patronyme qui reste épidermique pour plusieurs générations.

A la tête de la campagne législative du FN

Par ailleurs, son refus de se revendiquer clairement de droite, au grand désarroi de sa nièce Marion Maréchal-Le Pen, constitue également un frein à tout projet d’alliance avec une partie des Républicains, avec qui pourtant il existe une certaine proximité idéologique, mise à mal par le positionnement du FN sur l'euro et l'Union européenne. Enfin, sa prestation lors du débat d’entre-deux-tours a montré sa difficulté, pour ne pas dire son incapacité, à endosser la stature présidentielle. 

Toutes ses raisons font du rendez-vous des élections législatives, les 11 et 18 juin prochains, un incontournable pour la patronne du Front national. Un rendez-vous qu'elle a confirmé vouloir mener, lors de son discours de défaite : "Je serai à la tête du combat des législatives afin de rassembler plus largement encore ceux qui veulent défendre la France. Le Front national doit lui aussi se renouveler pour être à la hauteur de l'attente des Français."

Tout autre résultat qu'une victoire personnelle aux législatives, dans la 11e circonscription du Pas-de-Calais (où elle avait déjà échoué en 2012), et une hausse substantielle du nombre de députés frontistes, conduiront certainement quelques cadres du FN à remettre en cause son leadership. Car dans la perspective où le FN devrait pouvoir constituer un groupe parlementaire (il faut 15 députés pour cela), Marine Le Pen ne peut pas se permettre d’être absente à l’Assemblée nationale lors du prochain quinquennat. Sinon à laisser Marion Maréchal-Le Pen devenir le visage parlementaire de l’opposition. 

Le discours de Marine Le Pen après l'annonce des résultatsSource : Sujet JT LCI
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La rédaction de TF1info

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