L'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) a averti lundi sur la probable prochaine arrivée du scarabée japonais en France.Cet "insecte ravageur" représente un danger pour des centaines d'espèces végétales.
(Encore) une nouvelle menace sur l'Hexagone ? Le scarabée japonais pourrait bientôt faire son arrivée en France, alerte lundi l'Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses). "La probabilité qu’il entre en France est haute", lance l'instance. Elle est même inévitable, estime-t-elle. "C’est un insecte qui se déplace facilement, les conditions de température et de précipitation lui sont favorables et, comme il peut consommer de nombreuses espèces de plantes présentes sur le territoire français, il n'aura pas de difficulté à trouver des sources de nourriture", détaille Christine Tayeh, coordinatrice scientifique à l'Anses. Le spécimen, aussi appelé hanneton japonais (Popillia japonica), peut se déplacer sur n'importe quel support.
Une série de mesures à prendre rapidement
Par conséquent, il faut "intervenir dès la première détection de l'insecte", via des "pièges équipés de leurres mixtes (combinaison de phéromones sexuelles et d'attractifs floraux)" placés le long de la frontière avec les pays où il est déjà présent et à proximité de points d'entrée du territoire (ports, aéroports, routes), tout en sensibilisant également les professionnels des secteurs concernés. L'éradication au début de l'invasion, après les premières détections, a fait ses preuves en Oregon ou en Californie, indique l'Anses.
De même, dès la détection d'un premier cas, l'agence recommande "de délimiter une zone infestée" avec une surveillance renforcée et la mise en œuvre de plusieurs moyens de lutte contre le scarabée. En fonction des situations et de la configuration des lieux, les techniques du "piégeage de masse ou de la lutte biologique et l’utilisation de produits phytopharmaceutiques de synthèse" peuvent être utilisées. Il est aussi possible de réduire l'irrigation en période de ponte ou de pratiquer le labour du sol à l’automne pour diminuer la survie des larves et les dégâts sur les plantes.
"Si de telles actions ne sont pas déployées dans les plus brefs délais après la détection du scarabée japonais, empêcher sa dissémination une fois qu’il se sera établi sur le territoire risque d’être long et d’avoir une faible chance de succès", plaident les autorités.
Plus de 400 végétaux menacés
Mais alors, en quoi ce scarabée est-il aussi dangereux ? D'abord repéré en Italie en 2014 puis en Suisse en 2017, cet insecte "représente une menace pour des centaines d’espèces de végétaux", affirme l'Anses. "L'adulte se nourrit préférentiellement de feuilles tandis que les larves s'alimentent des racines", précise-t-elle.
Plus de 400 types de végétaux sont concernés, "des plantes alimentaires - prunier, pommier, vigne, maïs, soja, haricot, asperges..." -, aux "espèces forestières - érable plane, peuplier..."-, en passant par "des plantes ornementales - rosiers ou certaines espèces présentes dans les pelouses et gazons".
Sur le
même thème
Tout
TF1 Info
- Police, justice et faits diversDes enfants attaqués au couteau à Annecy
- InternationalLe Canada flambe, la côte Est des États-Unis embrumée
- InternationalFrançois, un pape octogénaire à la santé fragile
- InternationalRon DeSantis
- InternationalGuerre en Ukraine : la destruction du barrage de Kakhovka, tournant du conflit ?