Une "pollution marine" a été détectée au large de Menton dans les Alpes-Maritimes.Son origine est pour l'heure "indéterminée", a précisé la préfecture qui a donné l'alerte ce dimanche.La commune a décidé d'interdire la baignade.
Des nageurs évacués de l'eau en pleine baignade dominicale près de Nice. C'est la scène à laquelle ont assisté les badauds sur la plage de Menton ce week-end dans les Alpes-Maritimes, en raison d'une alerte à la pollution marine. "Le plan d'eau a été évacué pendant l'action des sapeurs-pompiers, de la police municipale ainsi que les équipes du port" qui intervenaient à terre et sur mer, a précisé la préfecture dans un communiqué de presse, ce dimanche 4 juin.
Dans la foulée de cette évacuation, la commune a immédiatement interdit la baignade jusqu'à nouvel ordre par arrêté municipal.
Ce que l'on sait
"C'est un riverain qui a appelé la police municipale aux alentours de 15 heures en nous signalant qu'il avait aperçu une tâche brune sur l'eau", a expliqué le chef de la police municipale à France3régions. De fait, la pollution marine détectée s'étend sur 300 mètres entre les digues du Casino et de Borrigo, et a été localisée à seulement vingt mètres des côtes.
La Préfecture qui évoque "une pollution marine sous forme d'irisation de surface" n'est pas catégorique, mais semble privilégier une pollution aux hydrocarbures, quelques résidus solides en suspension ayant également été retrouvés. Lundi après-midi, la baignage demeurait proscrite par mesure de sécurité, des analyses des eaux étant toujours en cours. Ces dernières devraient préciser l'origine des rejets qui reste pour l'heure "indéterminée" et lever toute menace sanitaire pour les baigneurs.
D'autres plages concernées ?
La crainte que cette pollution ne s'étende à d'autres plages du secteur semble définitivement écartée, celle-ci n'ayant pas touché l'ensemble du littoral mentonnais et la préfecture ayant précisé ce lundi que les irisations de surface avaient d'ores et déjà disparu.
Les conditions s'étaient avérées nettement moins favorables lors d'un précédent, survenu il y a vingt ans. Le 11 mai 2003, une nappe discontinue de 27 km de long sur 500 mètres de large, s'étendant du Cap d'Antibes au Cap du Dramont, avait en effet contraint plusieurs communes, dont Menton, Roquebrune-Cap Martin et Monaco, à évacuer leurs plans d'eau respectifs et interdire la baignade.
Après l'évaporation d'une partie de la nappe initiale en raison de la chaleur, plusieurs plages avaient été souillées par des nappes d'hydrocarbures plus restreintes, mais qui restaient néanmoins longues de 200 à 300 mètres. Ce type de pollution marine est en général repéré par surveillance aérienne effectuée de juin à septembre, qui permet ensuite de guider des bateaux-nettoyeurs, équipés de filets et d'aspirateurs vers les zones à traiter.
Dans un premier temps, ce sont bien souvent les sapeurs-pompiers qui interviennent pour disposer un barrage anti-pollution et des bandes absorbantes visant à récupérer le maximum d'hydrocarbures issus des nappes. Dans un second temps, des agents municipaux ou des sociétés spécialisées prennent le relais pour nettoyer les stigmates de la pollution sur le littoral.
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