Antarctique : un morceau de banquise de la taille de Rome s'effondre

par Charlotte ANGLADE
Publié le 25 mars 2022 à 12h38, mis à jour le 25 mars 2022 à 12h55
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Source : JT 13h Semaine

Un morceau de banquise d'une superficie approximative de 1200 km2 s'est effondré aux alentours du 15 mars en Antarctique, rapportent des images satellites.
Un événement qui préoccupe des scientifiques, alors qu'une vague de chaleur a récemment frappé la région.

Tandis que tous les regards sont tournés vers la Russie et l'Ukraine, la banquise continue de fondre. Selon des images satellites, une plate-forme de glace de la taille de la ville de Rome s'est effondrée dans l'Antarctique oriental après plusieurs jours de températures record.

Si les scientifiques se disent peu inquiets des répercussions de cet événement, ils estiment en revanche qu'il peut s'agir d'un signe de mauvais augure concernant la fonte des glaces.

C'est un signe de ce qui pourrait arriver.

Catherine Colello Walker, scientifique à la Nasa

"C'est l'un des événements d'effondrement les plus importants de l'Antarctique depuis le début des années 2000 lorsque le Larsen B s'estdésintégré", affirme au Guardian le Dr Catherine Colello Walker, scientifique terrestre et planétaire à la Nasa et à la Woods Hole Oceanographic Institution. "Cela n'aura probablement pas d'effets énormes, mais c'est un signe de ce qui pourrait arriver", a-t-elle ajouté.

Peter Neff, glaciologue et professeur de recherche adjoint à l'Université du Minnesota, déclare de son côté que voir ne serait-ce qu'un petit effondrement de la banquise dans l'Antarctique oriental était une surprise. "Nous traitons toujours l'Antarctique oriental comme ce glaçon massif, haut, sec, froid et immobile", a-t-il déclaré. "Cet effondrement, surtout s'il est lié à la chaleur extrême apportée par l'événement fluvial atmosphérique de la mi-mars, entraînera des recherches supplémentaires sur ces processus dans la région."

Des températures plus de 40°C au-dessus de la normale enregistrées en Antarctique

L'Antarctique oriental a connu des températures inhabituellement élevées la semaine dernière, la station Concordia, installée à plus de 3000 mètres d'altitude, ayant atteint une température record de -11,8 ° C le 18 mars, soit plus de 40° C de plus que les normales saisonnières. Un "record absolu tous mois confondus, battant les -13,7°C du 17 décembre 2016", avait tweeté Etienne Kapikian, prévisionniste chez Météo-France.

Les données satellitaires de la mission Copernicus Sentinel-1 ont montré que le mouvement de la banquise a commencé entre le 5 et le 7 mars, indique au Guardian Peter Neff.

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D'autres événements, moindres mais similaires, observés en mars

Helen Amanda Fricker, professeur de glaciologie au Scripps Polar Center, a déclaré que trois événements de vêlage – lorsque des morceaux de glace se détachent du bord d'un glacier – se sont déjà produits dans l'Antarctique oriental en mars. "Une grande partie de l'Antarctique de l'Est est restreinte par des plates-formes de glace, nous devons donc garder un œil sur toutes les plates-formes de glace là-bas", explique-t-elle dans un tweet.

Les plates-formes de glace sont des extensions de calottes glaciaires qui flottent au-dessus de l'océan. Elles jouent un rôle important dans la retenue de la glace intérieure. Sans elles, cette dernière s'écoulerait plus rapidement dans l'océan, entraînant une élévation du niveau de la mer.


Charlotte ANGLADE

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