La manifestation autorisée, partie depuis le village de Saïx (Tarn), se tient ce samedi pour contester le projet d'autoroute reliant Toulouse à Castres et qui doit être mis en service en 2025.Sous haute surveillance, les participants organisent, en plus de cette marche, des débats ou encore des concerts sur un site où se dressent des chapiteaux.
Des milliers d'opposants à l'autoroute A69 Toulouse-Castres manifestent samedi à Saïx, dans le Tarn, dénonçant un projet qu'ils jugent contradictoire avec l'urgence climatique. Ils réclament "moins de voitures, moins de goudron", lors d'un week-end de mobilisation festif, mais sous haute surveillance, un mois après les violences survenues à Sainte-Soline.
Un cortège rassemblant 8200 personnes, selon un bilan des organisateurs à 17h30, s'est ébranlé en début d'après-midi sur le futur tracé de l'autoroute. Le tout dans une ambiance "joyeuse et déterminée". Un décompte de la préfecture, communiqué à 16h30 ce samedi, fait état de 4500 participants.
6 700 personnes selon les organisateurs dans le cortège au départ de Saïx dans le Tarn contre le chantier de l’autoroute A69 @TF1Info @LCI pic.twitter.com/DP6oryfADg — Thomas Herreman (@ThomasHERREMAN) April 22, 2023
Plus tôt, lors d'une conférence de presse, le collectif La voie est libre, Extinction Rebellion, la Confédération paysanne et les Soulèvements de la Terre (SLT), organisateurs de la manifestation, ont demandé "l'arrêt immédiat" du chantier.
"Une injustice sociale organisée" selon les opposants
Leurs représentants ont rappelé leur proposition d'aménagement de la nationale existante et dénoncé la perte de terres agricoles ou de biodiversité qu'entraînerait la construction de cette portion d'autoroute de 53 km. Ils ont aussi déploré le coût du trajet Toulouse-Castres, qui pourrait atteindre 17 euros aller-retour, "une injustice sociale organisée", selon une représentante des SLT.
Un moyen de développer le département pour les soutiens de l'A69
Les défenseurs du projet, confié au concessionnaire privé Atosca et qui pourrait voir le jour en 2025, voient dans ce tronçon autoroutier d'une cinquantaine de kilomètres le moyen de désenclaver une partie du Tarn, réduisant d'une vingtaine de minutes le trajet Castres-Toulouse en 2025, d'une durée d'un peu plus d'une heure aujourd'hui. Concernant les terres agricoles, l'emprise prévue a été réduite de 380 à 300 hectares, a assuré le directeur général d'Atosca Martial Gerlinger.
Le ministère des Transports a précisé vendredi que Clément Beaune avait demandé dès janvier une revue des sept projets autoroutiers en cours, "au regard des enjeux actuels : lutte contre l'artificialisation des sols, réduction des émissions de CO2, mais aussi désenclavement des territoires".
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