Le béluga bloqué dans la Seine refuse toujours de s'alimenter ce dimanche.L'euthanasie est écartée pour l'instant, mais plusieurs solutions sont envisagées.
C’est une course contre-la-montre à laquelle les sauveteurs marins et le béluga qui se trouve dans la Seine font face. Présent dans une écluse d’une dimension d'environ 125 m sur 25 m, à 70 km au nord-ouest de Paris depuis vendredi 5 août, le cétacé de 4 mètres repéré mardi dernier se trouve ce dimanche en mauvaise posture en raison de son état de santé.
"Un comportement curieux"
L’animal refuse pour l'heure de s’alimenter malgré les efforts des spécialistes. "Son manque d’appétit est surement un symptôme d’autre chose, une origine qu’on ne connait pas, une maladie. Il est sous-alimenté et ça date de plusieurs semaines, voire plusieurs mois. En mer, il ne mangeait plus", a expliqué Lamya Essemlali, responsable de Sea Sheperd, à l’AFP.
Les autorités réfléchissent désormais à toutes les options possibles afin de résoudre la situation. "L’option de l’euthanasie a été écartée pour l’instant car à ce stade, ce serait prématuré du fait qu’il a encore de la vigueur, un comportement curieux : il tourne la tête, il réagit à des stimuli, il n’est pas amorphe et moribond", a expliqué la responsable de l’ONG de défense des océans.
Beluga dans la Seine L'animal ne s'alimente toujours pas malgré les stimulateurs d'appétit utilisés par les vétérinaires. Bien que très amaigri, il est alerte et dynamique. Une euthanasie est donc écartée à ce stade et un rapatriement en mer est à l'étude. pic.twitter.com/DtNEMF2UCd — Sea Shepherd France (@SeaShepherdFran) August 7, 2022
Cependant, l’heure devient grave pour le mammifère marin, car des taches sont apparues sur son corps. Selon les spécialistes, elles pourraient être dues à sa présence dans de l’eau douce. "Il doit sortir dans les 24h/48h qui viennent, ce ne sont pas des conditions optimales pour lui", a déclaré Lamya Essamlali. D’après l’observatoire Pelagis, la présence la plus connue de cet animal à proximité de la France "se trouve aux Svalbard, archipel situé au nord de la Norvège (à 3000 km de la Seine)".
C’est donc un challenge de taille auquel font face experts et autorités, alors que l’animal ne semble pas capable de retourner à la mer par ses propres moyens.