Canicule : des dérogations environnementales pour quatre centrales nucléaires

S.M avec l'AFP
Publié le 15 juillet 2022 à 14h35, mis à jour le 17 juillet 2022 à 10h11

Source : JT 20h Semaine

Chaque centrale a des limites réglementaires de température de rejet de l'eau à ne pas dépasser.
Des dérogations ont été accordées pour quatre centrales.
Objectif : "garantir le bon fonctionnement du réseau électrique".

Les fortes chaleurs impactent aussi le nucléaire français. Une dérogation temporaire aux règles environnementales avait été accordée pour permettre à trois centrales nucléaires de continuer à fonctionner pendant la canicule, ont indiqué EDF et RTE, vendredi 15 juillet. Elle concernait les centrales de Golfech (Tarn-et-Garonne), du Blayais (Gironde) et de Saint-Alban (Isère). 

Cette demande a été déposée le 12 juillet par le producteur d'électricité sur requête de RTE, gestionnaire du réseau à haute tension, afin de garantir le fonctionnement des infrastructures, et ce alors que 29 réacteurs nucléaires sur 56 sont actuellement indisponibles pour diverses raisons. Vendredi 16 juillet, cette dérogation avait finalement été accordée jusqu'au 24 juillet.

Une dérogation temporaire aux règles environnementales a été accordée à une quatrième centrale nucléaire, celle du Bugey, dans l'Ain, pour lui permettre de continuer à fonctionner "à un niveau minimal de puissance" pendant la canicule, selon un arrêté publié dimanche au Journal Officiel. La décision de l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) du 15 juillet "fixant, de manière temporaire, de nouvelles limites de rejets thermiques applicables aux réacteurs de la centrale nucléaire du Bugey, est homologuée", selon le JO.

"Aucun risque concernant l'alimentation électrique des Français"

Depuis 2006, chaque centrale a des limites réglementaires de température de rejet de l'eau à ne pas dépasser, afin de ne pas échauffer les cours d'eau environnants et d'en protéger la faune et la flore. Les centrales pompent en effet l'eau pour le refroidissement des réacteurs, avant de la rejeter. La réglementation prévoit cependant de possibles demandes de dérogation temporaire sur certains sites.

Selon RTE cependant, "il n'y a aucun risque concernant l'alimentation électrique des Français et cette demande n'est pas liée à la consommation d'électricité". "Il ne s'agit pas d'un enjeu de sûreté. Ce dispositif exceptionnel porte sur la protection de l'environnement", plus précisément la température autorisée pour les rejets d'eau dans la rivière bordant la centrale, indiquent les deux organismes.

En pratique, le dispositif de dérogation n'a jusqu'ici été utilisé qu'une fois, en 2018 pour la centrale de Golfech, pour 36 heures. Cela "s’accompagne d’une surveillance environnementale renforcée", ajoute EDF.


S.M avec l'AFP

Tout
TF1 Info