Selon le bureau chargé de mesurer les niveaux des nappes phréatiques, la situation s'est améliorée au cours du mois d'août.62% des nappes sont en dessous de la moyenne, d'après un relevé publié ce jeudi 14 septembre.Les pluies du printemps et d'une partie de l'été ont permis d'éviter une aggravation de la situation, mais cela pourrait ne pas durer.
Il y a du mieux, mais la situation bien souvent préoccupante. Selon le Bureau de recherches géologiques et minières, la situation des nappes phréatiques en France s'est légèrement améliorée en août. Et ce, que l'on se compare au mois de juillet ou au moins d'août 2022, indique-t-il jeudi 14 septembre.
Au 1ᵉʳ septembre, la France comptait 62% de ses nappes phréatiques sous les normales de saison. Près d'une sur cinq (18%) est à un niveau "très bas", précise le BRGM. En juillet dernier, 72% des nappes étaient à des niveaux insuffisants. En août 2022, 77% d'entre elles étaient sous les moyennes, quand 20% étaient "très basses".
Pourquoi la situation est-elle différente et "meilleure" par endroits ? Contrairement à 2022, où le printemps et l'été avaient été très secs, "2023 a bénéficié du soutien des pluies" printanières et estivales, analyse Violaine Bault, hydrogéologue au BRGM. Mais ces pluies ne sont pas tombées partout et leur impact a été différent selon le type de nappes - réactives ou inertielles - et la sensibilité des sols. La différence entre ces deux types étant la vitesse à laquelle elles peuvent se remplir et se vider.
Ainsi, selon la dernière carte éditée par le BRGM, quatre zones majeures concentrent les préoccupations : la vallée du Rhône, le bassin de la Saône, le pourtour méditerranéen et le sud de l'Alsace. Une situation due, dans certains cas, à des "recharges hivernales successives peu intenses". Pour l'arc méditerranéen, "les pluies efficaces sont déficitaires depuis 2022", rappelle le BRGM.
La Bretagne au-dessus de la moyenne
Les nappes situées dans le bassin parisien, le nord de la France, le reste de l'Alsace et les régions situées sur un axe allant des départements charentais à l'Aveyron ont un niveau "autour de la moyenne" ou "modérément bas". Enfin, la situation est meilleure que la normale en Bretagne, dans la région Champagne et une partie du Pas-de-Calais et de la Somme.
Ces bonnes nouvelles pour certaines régions ne signifient pour autant pas que les arrêtés de restrictions sont levés. Au 14 septembre, de nombreux arrêtés sont encore en vigueur dans le centre-ouest, le sud-ouest, la vallée du Rhône, le bassin de la Saône ou bien encore l'arc méditerranéen. En juillet dernier, 70 départements étaient concernés par des arrêtés limitant les usages de l'eau.
Pour sortir de ces niveaux de crises, le BRGM rappelle dans son dernier bilan les trois conditions nécessaires : "Des pluies fines, mais importantes et bien réparties spatialement et dans le temps, des sols humides, une faible demande en eau des végétaux et une nappe sensible aux évènements météorologiques". Dans certains cas, notamment pour le sud de l'Alsace ou le couloir Rhône-Saône, aucun épisode de recharge n'est "attendu avant l’automne, avec la mise en dormance de la végétation et la reprise des pluies", avance le BRGM.
Une vigilance accrue reste toujours de mise pour les prochaines semaines alors que la période de recharge ne devrait pas intervenir avant la fin octobre. On peut rappeler, aussi, que la fin du mois d'août et le début du mois de septembre ont été marqués par des vagues de chaleur tardives.
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