Un rapport scientifique montre que la concentration de gaz à effet de serre dans l'atmosphère n'a jamais été aussi élevée qu'en 2021.Ce gaz à effet de serre est pourtant responsable du changement climatique en cours et est produit par l'activité humaine.Le réchauffement de la planète se poursuit.
Le réchauffement de la planète ne ralentit pas, la concentration de CO2 non plus. Alors que la France a traversé un été caniculaire et le 2e plus chaud depuis le début des mesures, alors que de nombreux pays ont subi les effets du dérèglement climatique ces derniers mois, un rapport scientifique note que les concentrations dans l'atmosphère des gaz à effets de serre n'ont jamais atteint des niveaux aussi élevés qu'en 2021.
Ces gaz, produits par l'activité humaine, sont pourtant responsables du changement climatique en cours. Par ailleurs, "aucun signe de ralentissement" du réchauffement de la planète n'est noté par le rapport.
Des niveaux record de CO2, de méthane, de gaz
En 2021, la concentration de CO2 dans l'atmosphère a atteint en moyenne 414,7 parties par million (ppm), soit 2,3 ppm de plus qu'en 2020, selon l'étude publiée dans la revue de la Société américaine de météorologie. Un record depuis le début des mesures et depuis au moins un million d'années.
Le répit de 2020, qui a vu une baisse exceptionnelle de rejet de CO2 dans l'atmosphère avec la crise du Covid-19 aura été de courte durée, les émissions étant largement reparties à la hausse en 2021 avec la reprise de l'activité économique. Par ailleurs, le CO2 a une durée de vie dans l'atmosphère qui peut aller jusqu'à plusieurs centaines d'années.
Les niveaux de méthane, gaz qui ne subsiste qu'une dizaine d'années, mais a un pouvoir de réchauffement 80 fois supérieur au CO2 sur une période de 20 ans, ont également atteint un record, selon le communiqué de l'Agence américaine d'observation océanique et atmosphérique dont les scientifiques ont dirigé ce rapport annuel sur le climat. Celle-ci note une accélération "importante" de l'augmentation annuelle des niveaux de méthane ces dernières années.
Côté conséquences du réchauffement, pour la dixième année consécutive, le niveau moyen des océans a également atteint un niveau record. L'eau est 9,7 cm au-dessus du niveau de 1993, année où les mesures par satellite ont commencé. La température des océans, qui absorbent la majorité de la chaleur supplémentaire liée au réchauffement, n'a, elle non plus, jamais été aussi élevée.
2021 se classe parmi les six années les plus chaudes jamais enregistrées (5e ou 6e selon les mesures), malgré une période marquée par le phénomène La Niña qui provoque un refroidissement. Le rapport souligne une activité cyclonique "bien au-dessus de la moyenne" en 2021, avec 97 cyclones et typhons suffisamment importants pour être nommés.
Face à cette situation, Paul Higgins, un responsable de la Société américaine de météorologie, a appelé à l'action. "Si nous prenons (ce constat) au sérieux et l'utilisons de manière avisée, il peut nous aider à prospérer sur une planète de plus en plus petite au regard des impacts de nos activités", a-t-il plaidé.
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