Le Giec a publié, lundi 20 mars, sa sixième synthèse sur le changement climatique.Un document qui regroupe neuf ans de travaux et présenté comme un "guide de survie de l'humanité".Et qui montre notamment l'impact de la hausse des températures sur les génération passées et futures.
Le rapport est une véritable guide pour un "futur vivable". Lundi 20 mars, le groupe d'experts de l'ONU sur le climat, le Giec, a publié la synthèse de neuf années de travaux autour du changement climatique. Une synthèse qui a sonné comme un rappel brutal de la nécessité pour l'humanité d'agir au cours de la décennie à venir pour tenter de limiter les effets du réchauffement dû aux activités humaines.
Dans le document, les experts onusiens ont prévenu que la hausse des températures atteindra 1,5°C par rapport à l'ère pré-industrielle dès les années 2030-2035 alors qu'elles ont déjà grimpé de près de 1,2°C en moyenne. "Les années les plus chaudes que nous avons vécues jusqu'à présent seront parmi les plus fraîches d'ici une génération", a résumé au moment de la parution de la synthèse Friederike Otto, coautrice de la synthèse, qui représente cette réalité par un graphique coloré de rouge plus ou moins foncé.
Avec ce graphique, il est possible de découvrir comment chaque génération a été impactée et sera impactée par le réchauffement climatique lié aux émissions de gaz à effet de serre. Les bandes rouges les plus foncées représentant les années les plus chaudes, il est possible d'observer l'évolution des températures depuis 1900 et en fonction de son année de naissance. Trois exemples sont donnés dans le graphique : pour une personne née en 1950, une en 1980 et une née en 2020, année à partir de laquelle cinq scénarios sont proposés.
Jusqu'au +4°C pour les générations futures
Une personne née en 1950 aura connu, en 70 ans, une élévation des températures aux alentours de 1,1 degré par rapport à la période pré-industrielle (1850-1900). Pour une personne née en 1980, l'écart devrait être bien plus violent, même en cas de réduction drastique des émissions de gaz à effet de serre liés à l'activité humaine. La situation la plus frappante est celle pour une personne née en 2020 et qui sera âgée de 70 ans en 2090. Selon les cinq scénarios établis par le Giec, se basant sur des émissions de gaz à effet de serre de "très basses" à "très hautes", elle pourra subir une hausse de deux à trois degrés, voir entre 3,5 et 4°C pour le scénario le plus pessimiste.
Sur Twitter, Alex Ruane, chercheur à la NASA Climate Change Research Initiative (CCRI) et co-auteur du rapport du Giec qui a dirigé l'équipe responsable de ce graphique, détaille ainsi qu'en étant né en 1980, il a "déjà vécu un réchauffement plus important" que ses grands-parents à ce stade de leur vie. Le directeur de recherche au CNRS et co-auteur du 6e rapport du Giec, Christophe Cassou, pointe également sur Twitter qu'il a vécu une hausse des températures plus grande que celle de ses parents "mais petite par rapport à celle que [ses] enfants vivront".
Des constats qui soulignent la nécessité d'agir pour limiter le réchauffement climatique, alors que le Giec pointe que des "réduction profonde, rapides et prolongées des émissions" pourraient conduire à "un ralentissement visible du réchauffement mondial en environ deux décennies", permettant ainsi aux générations futures d'éviter de connaître une hausse des températures trop brutale.
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