Alors qu'une canicule frappe la France, l'attention se porte en priorité sur la température de l'air, à des niveaux record.Ces épisodes climatiques extrêmes sont pourtant observés de manière analogue dans les mers et océans.Des canicules marines sont aujourd'hui attestées par les scientifiques, tout comme le réchauffement global des eaux à travers la planète.
Alors que nous sommes toujours au printemps, des records absolus de température sont battus en France. Ce 18 juin, 41 degrés ont par exemple été enregistrés à Biarritz, du jamais vu tout mois confondus dans cette ville balnéaire de la côte basque. Les canicules, amenées à devenir de plus en fréquentes en raison du changement climatique, inquiètent les experts du climat, mais se limitent-elles uniquement à des températures de l'air difficilement soutenables ?
Lorsque l'on observe les travaux des scientifiques, on observe que les mers et océans ne sont pas épargnées. Des épisodes réguliers de "canicules marines", bien réelles même si difficilement perceptibles, sont ainsi enregistrées à intervalles de plus en plus réguliers. Tandis que les eaux à travers le Globe ne cessent de se réchauffer, ce dont témoignent de multiples rapports publiés ces dernières années.
Moins visibles, mais tout aussi graves
Les vagues de chaleur (ou "canicules") marines sont généralement définies par un réchauffement d'importantes masses d'eau durant 5 jours au moins et parfois plusieurs mois, à des niveaux de rapprochant ou atteignant les records enregistrés dans des zones données. De mieux en mieux documentés au fil des années, ces épisodes climatiques, plus difficiles à percevoir que les vagues de chaleur dans l'air sont pourtant en recrudescence. Une étude menée par des chercheurs de l’université de Berne, publiée en 2018 dans la revue Nature, a notamment conclu que le nombre de canicules marines a doublé en 35 ans.
Les travaux plus récents d'une étude californienne dressent des constats similaires. 57 % de la surface marine mondiale a connu a minima un épisode caniculaire en 2019, apprenait-on en ce début d'année. "Depuis sept ans, plus de la moitié de l’océan subit chaque année des températures qui étaient relevées au maximum tous les cinquante ans un siècle plus tôt", expliquait alors l'un des chercheurs à l'origine de ces observations.
Les conséquences de ces vagues de chaleur s'observent en particulier sur les organismes vivants dans les mers et océans. Des spécialistes ont ainsi établi que pour trouver des environnements plus favorables à leur mode de vie, des espèces pouvaient parcourir jusqu'à 2000 kilomètres, jusqu'à trouver des masses d'eau plus froides. Sans compter, en cas de canicules marines répétées, la disparition d'espèces aux capacités d'adoption moindre, telles que les coraux.
Un réchauffement global
Outre les vagues périodiques de chaleur dans les mers et océans, les scientifiques constatent également un réchauffement global des eaux à travers le Globe, pour lequel la responsabilité humaine est désormais établie. L'organisation météorologique mondiale, dans son dernier rapport, a livré un constat lucide et glaçant sur la situation actuelle : "la majeure partie de l'énergie excédentaire qui s'accumule dans le système terrestre en raison de l'augmentation des concentrations de gaz à effet de serre est absorbée par l'océan", apprend-on. "Cette énergie supplémentaire réchauffe l'océan, et l'expansion thermique de l'eau qui en résulte entraîne une élévation du niveau de la mer, à laquelle s'ajoute la fonte de la glace terrestre", poursuivent les auteurs, avant d'observer que "les couches superficielles de l'océan se sont réchauffées plus rapidement que l'intérieur, ce qui se reflète dans l'augmentation de la température moyenne mondiale de la surface de la mer et dans l'incidence accrue des vagues de chaleur marines".
L'année 2021, ont analysé des spécialistes, été la plus chaude jamais enregistrée dans les océans. Dans la Pacifique nord, par exemple, les températures enregistrées "ont augmenté d’environ deux degrés Celsius à la surface, et d’environ un degré Celsius à 300 mètres de profondeur par rapport à la période 1981-2010", rapporte Radio Canada. "Les anomalies de températures ont un impact à la fois fort et immédiat", indiquait il y a quelques mois au Figaro Joachim Claudet, écologue au Centre de recherches insulaires et observatoire de l’environnement (CNRS). "D’une part, les espèces mobiles ont tendance à s’éloigner et à ne pas revenir, ce qui conduit à un réaménagement de leur répartition. D’autre part, des proliférations d’algues favorisées par la chaleur sont très nocives pour les organismes marins. En général, toute modification dans la production des microalgues aura des effets en cascade sur la chaîne alimentaire, affectant jusqu’aux grands mammifères marins."
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