Le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) prévient sur le risque de sécheresse estivale.Le niveau des nappes phréatiques demeure trop bas dans de multiples régions en France.En mars, les précipitations n'ont pas été suffisantes.
Malgré des épisodes pluvieux dans le courant du mois de mars, les précipitations n'ont pas été suffisantes, fait savoir ce jeudi le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM). Les pluies n'ont pas permis de réalimenter suffisamment les nappes phréatiques françaises : à l'heure qu'il est, 75% d'entre elles demeurent à des niveaux jugés modérément bas ou très bas. Cette situation critique rend "avéré" le risque de sécheresse durant l'été pour certaines régions.
Les pluies observées entre le 1er et le 31 mars "n'ont pas été suffisantes pour engendrer une amélioration suffisante" de l'état des nappes, qui se trouvaient à 80% dégradées il y a un mois, constate l'organisme public. Météo-France a pourtant souligné que l'Hexagone a connu en mars un excédent de précipitations de 40% au niveau national par rapport à une année classique, mais la situation est très différente en fonction des régions. Ainsi, seules les nappes de la Bretagne à la Nouvelle-Aquitaine ont bénéficié "d'épisodes conséquents de recharge".
L'espoir d'un printemps pluvieux demeure
Dans ses analyses, le BRGM apporte quelques nuances et explique que "l'incertitude demeure cependant élevée sur certaines nappes". De fait, "des pluies abondantes durant le printemps pourraient permettre de soutenir les niveaux, voire de retrouver des niveaux satisfaisants".
Il n'en demeure par moins qu'une bonne cinquantaine de départements métropolitains, en particulier dans le nord, le centre et le sud-est du pays, font face à un risque de sécheresse décrit comme "très fort". Cette situation laisse présager d'un printemps et d'un été "probablement tendus", qui pourrait se traduire, faute de pluies "très excédentaires" au cours des prochaines semaines, par des mesures fortes, à commencer par des arrêtés de restriction d'eau.
L'an dernier, au 1er avril, 58% des niveaux étaient sous les normales. L'été 2022 a pourtant subi une sécheresse historique. De quoi faire craindre le pire pour 2023, avec des nappes majoritairement sous les normales.
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