La flambée des prix de l'énergie

Climat : la transition énergétique boostée par la guerre en Ukraine ?

Publié le 27 octobre 2022 à 8h54, mis à jour le 27 octobre 2022 à 9h27
JT Perso
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Source : Sujet TF1 Info

L'invasion russe de l'Ukraine devrait avoir pour conséquence de transformer durablement le paysage énergétique mondial.
Le ralentissement des exportations de gaz et pétrole russes pourrait permettre d'accélérer la transition vers des énergies décarbonées.
C'est l'une des conclusions du rapport annuel de l'Agence internationale de l'énergie, publié jeudi 27 octobre.

Et si la Russie avait accéléré, malgré elle, la transition énergétique ? Cela pourrait être l'effet paradoxal et positif sur le climat de l'invasion russe en Ukraine, selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE). Les émissions mondiales de gaz à effet de serre devraient atteindre un "point haut" dès 2025, soit une potentielle accélération de la transition énergétique du fait d'une hausse des investissements dans les énergies durables, résultant de l'envolée spectaculaire des prix du gaz et du pétrole.

"La crise mondiale de l'énergie déclenchée par l'invasion russe de l'Ukraine cause des changements profonds et à long terme qui ont le potentiel d'accélérer la transition vers un système énergétique plus durable et sûr", souligne l'AIE dans le document de présentation de son rapport annuel 2022, publié jeudi 27 octobre. "Les marchés de l'énergie et les politiques publiques ont changé depuis l'invasion russe de l'Ukraine (...) pour des décennies à venir", insiste son directeur général Fatih Birol.

La "rupture" avec le gaz russe bénéfique

Alors que certains pays cherchent actuellement à augmenter ou diversifier leur approvisionnement en pétrole ou gaz - énergies fossiles fortement émettrices de CO2 - nombreux sont ceux à faire le contraire. Ils sont en train d'étudier une accélération de leurs changements structurels vers des énergies propres, indique l'émanation de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) chargée d'accompagner une partie d'entre eux. 

La "rupture" de l'Europe avec le gaz russe est arrivée avec une vitesse "que peu de personnes pensaient possible" encore l'an passé, ajoute l'AIE. Résultat : Moscou "ne parvient pas" à rediriger ses flux de gaz qui allaient auparavant vers l'Europe. Dans aucun de ses trois scénarios prédictifs, les niveaux d'exportation de gaz et de pétrole russe ne reviennent au niveau où ils étaient en 2021, et sa part du marché mondial du pétrole et du gaz est réduite de moitié d'ici 2030 dans l'un d'entre eux.

Des températures en hausse de 2,5°C d'ici 2010

Pour la première fois, l'Agence basée à Paris identifie d'ailleurs un pic ou un plateau de consommation de chacune des énergies fossiles (charbon, gaz, pétrole) qui étouffent la planète et provoquent son réchauffement. Dans le scénario central, qui se base sur les engagements déjà annoncés des gouvernements en matière d'investissements climatiques ("Inflation Reduction Act" aux États-Unis, "Fit for 55" et "RePowerEu" en Europe, "Transformation verte" au Japon..), les émissions mondiales de CO2 plafonneraient ainsi à 37 milliards de tonnes en 2025, puis descendraient à 32 milliards de tonnes en 2050. 

Mais malgré ces efforts conjugués, les températures moyennes augmenteraient d'environ 2,5 degrés d'ici 2100, ce qui est "loin d'être suffisant pour éviter des conséquences climatiques sévères", rapporte l'Agence internationale de l'énergie. D'où la nécessité et le besoin d'investissements massifs dans les énergies propres qu'elles soient vertes ou simplement décarbonées comme le nucléaire, et d'accélération dans certains domaines comme les batteries électriques (pour les voitures), le photovoltaïque, et les électrolyseurs qui produiront l'hydrogène destiné à décarboner l'industrie notamment.

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Dans son scénario central, ces investissements doivent être supérieurs à 2000 milliards de dollars d'ici 2030, et ils devraient monter à 4000 milliards de dollars pour remplir les conditions du synopsis prévoyant zéro émission nette à l'horizon 2050. "Des efforts internationaux majeurs sont demandés pour combler le fossé inquiétant qui se creuse entre les économies avancées et celles des pays émergents ou en développement", en matière d'investissement dans les énergies propres.

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L'ancienne ambassadrice française pour le climat Laurence Tubiana a réagi auprès de l'AFP en estimant que le rapport montre clairement que "les investissements dans les énergies propres doivent tripler d'ici 2030, et que le gaz est une impasse"


La rédaction de TF1info

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