Greta Thunberg s'en prend aux COPs, des machines à "greenwashing"

Publié le 31 octobre 2022 à 8h29, mis à jour le 4 novembre 2022 à 10h43

Source : JT 20h Semaine

La militante écologiste Greta Thunberg ne se rendra pas à la COP27, qui s'ouvre le 6 novembre à Charm el-Cheikh, en Égypte.
Selon l'activiste suédoise, ces conférences de l'ONU sur le climat "ne sont pas vraiment destinées à changer le système".
Elle y voit des opérations de communication où l'espace pour la société civile "est extrêmement limité".

La COP27, très peu pour elle. Alors qu'elle n'y participera pas "pour beaucoup de raisons", notamment la question des droits de l'Homme en Égypte, Greta Thunberg s'est montrée incisive à l'encontre des conférences de l'ONU sur le climat. Les COPs, dont la précédente s'était tenue à Glasgow, en Écosse, "ne sont pas vraiment destinées à changer le système", a déploré la militante écologiste de 19 ans, dimanche 30 octobre, en clôture du festival de littérature au Southbank Centre de Londres. Selon elle, elles ne font qu'encourager des progrès graduels devenus vains au regard de l'urgence climatique.

"L'espace pour la société civile cette année est extrêmement limité" à la COP, a fait valoir l'activiste suédoise lors d'une séance de questions-réponses pour le lancement de son Grand livre du climat, sorti jeudi 27 octobre aux éditions Kero. 

Le temps des petits pas est révolu
Greta Thunberg

D'après Greta Thunberg, les conférences des Nations unies pour le climat "sont surtout utilisées comme une opportunité pour les dirigeants et les gens au pouvoir pour obtenir de l'attention, pour toutes sortes de greenwashing", soit des opérations de communications pour prétendre agir contre les effets de la crise climatique quand ce n'est pas le cas, a-t-elle argumenté. 

"Telles qu'elles sont, les COP ne fonctionnent pas vraiment, à moins qu'on les utilise comme une opportunité pour mobiliser", a-t-elle insisté, lançant au passage un appel à chacune et chacun à devenir activiste. "Le temps des petits pas est révolu et nous avons besoin de changements drastiques". Selon la leader du mouvement "Fridays for Future", "nous avons besoin de milliards d'activistes" pour obtenir ce changement de dirigeants de gouvernements ou d'entreprises qui ont intérêt au statu quo.


La rédaction de TF1info

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