RAPPORT - L’ONG Global Witness recense l’assassinat d’au moins 227 défenseurs de la nature pendant l’année 2020, dont la majorité étant originaire d’Amérique Latine.
C’est un triste record que Global Witness, une ONG environnementale en lutte contre la déforestation, présente pour l’année 2020. Selon son propre décompte, au moins 227 défenseurs de la nature ont été assassinés sur cette période dans le monde, la plupart en provenance d’Amérique Latine. Cela équivaut à quatre militants tués chaque semaine en 2020. Ainsi, près de "trois attaques sur quatre" se sont produites dans cette région du monde, selon l’association, et près de 70% de ces meurtres ont visé des militants opposés à la déforestation.
Pour la deuxième année de suite, la Colombie arrive en tête de ce décompte, avec 65 activistes et chefs communautaires tués pour leur engagement environnemental. Suivent le Mexique, avec 30 assassinats officiellement recensés, le Brésil (20 morts), le Honduras (17 morts) puis une douzaine d’autres pays. "Tandis que la crise sanitaire s’aggrave, que les feux de forêt ravagent des pans entiers de la planète, que la sécheresse détruit des terres cultivables, et que des inondations font des milliers de morts, la situation des communautés en première ligne et des défenseurs de la terre se détériore", s’inquiète Global Witness, dans un communiqué.
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Ces bilans annuels sont réalisés depuis 2012 et transcrivent une augmentation de ces crimes depuis 2018, avec 167 assassinats dénombrés cette année-là et 212 l’année suivante. Parmi les recommandations que dresse l’ONG, figure celle de la reconnaissance par l’OU du "droit à un environnement sain", qui n’existe pas tel quel en droit international.