Une carte publiée par l'agence internationale révèle une forte concentration de phénomènes cycloniques sur l'océan, dont la tempête Fiona, qui frappe actuellement le Canada.La saison connaît souvent son pic à la fin de l'été, mais cette année, les prévisionnistes craignent que les populations aient "baissé leurs gardes" à cause de son démarrage tardif.
D'ouest en est, l'Atlantique est secoué par des phénomènes cycloniques, qui ont déjà touché terre et fait des dégâts pour certains. Alors que les zones Pacifique restent calmes, "la saison des cyclones bat son plein" sur l'Atlantique, a écrit sur Twitter l'Organisation météorologique mondiale, en listant les différentes tempêtes actuellement en activité au-dessus de cet océan, une impressionnante carte à l'appui. L'ex-ouragan Fiona est d'ores et déjà en train de frapper la côte est du Canada, tandis que différentes tempêtes représentent aussi un danger pour les territoires alentours : Gaston frappe les îles des Açores, Ian gagne en puissance dans les Caraïbes et Hermine entraîne de fortes précipitations aux Canaries, énumère l'agence internationale.
#Hurricane season is at full strength #Fiona hits Atlantic #Canada #Gaston impacts #Azores #Ian is strengthening rapidly in #Caribbean #Hermine heavy rainfall in Canaries All the latest from WMO's regional centre @NHC_Atlantic at https://t.co/nr1pQlRTJx #EarlyWarningEarlyAction pic.twitter.com/6DtMVEeKH9 — World Meteorological Organization (@WMO) September 24, 2022
Le Canada, les Açores, la Floride et Cuba sur la trajectoire des tempêtes
La tempête post-tropicale Fiona, qui a durement frappé samedi la côte atlantique du Canada avec une femme portée disparue et un demi-million de foyers privés d'électricité, remontait dimanche vers le nord en continuant à s'affaiblir progressivement. Avec des vents maximums soutenus de 80 kilomètres/heure, Fiona va gagner dans la journée la mer du Labrador et "continuera à donner des vents forts sur le nord de Terre-Neuve, le sud-est du Labrador et certains secteurs du sud-est du Québec" dimanche matin, selon le Centre canadien de prévision des ouragans. "Ces vents vont diminuer plus tard dans la journée."
Quant à la tempête Ian, elle devrait se renforcer dans les heures à venir et risque de provoquer des pluies intenses, mais aussi "des crues soudaines et de possibles coulées de boue" en Jamaïque et à Cuba, selon les dernières informations du National Hurricane Center, un centre de prévisions basé en Floride. L'ouest de l'île est particulièrement menacé par des vents violents, puisque la tempête risque de devenir un "ouragan majeur" à son approche. Des inondations urbaines sont également à craindre aux États-Unis, en Floride, jusqu'en milieu de semaine.
Le cyclone Hermine est pour sa part devenu une dépression post-tropicale, mais les fortes pluies sur les îles Canaries devaient perdurer jusqu'à lundi, selon le centre. Gaston se déplace pour sa part vers l'ouest, et les Açores ne sont donc plus menacées par un avertissement pour tempête tropicale. Les fortes pluies qui se sont abattues sur les îles peuvent toutefois entraîner des glissements de terrain et des inondations.
La saison s'accélère et pourrait prendre de court les populations
La saison cyclonique s'étend officiellement entre le 1er juin et le 30 novembre pour le bassin Atlantique, période qui "englobe 97% de l’activité cyclonique", indique Météo-France. Rien de surprenant à ce qu'un pic d'activité soit enregistré en septembre, le phénomène est en réalité habituel. La température de l'océan doit être élevée dans les 60 premiers mètres d'eau pour permettre qu'un cyclone se forme, par "une évaporation intense et des transferts d'humidité de l'océan vers l'atmosphère", or "ce transfert est à son maximum à la fin de l'été lorsque les eaux de surface atteignent 28 à 29 °C", explique l'agence météorologique.
Le démarrage de la saison a été particulièrement lent cette année, avant que les phénomènes ne finissent par s'accélérer. "Les gens ont tendance à baisser leur garde et à penser, ça y est, nous sommes au bout de nos peines", a constaté auprès de la chaîne américaine CNN Maria Torres, porte-parole du National Hurricane Center. "Mais en réalité, la saison continue. Nous sommes encore en septembre ; il nous reste encore le mois d'octobre. Tout ce qui se forme au-dessus de l'Atlantique ou des Caraïbes est quelque chose que nous devons continuer à surveiller de très près", a mis en garde l'experte.
Selon les scientifiques, le changement climatique accroît la gravité de ces phénomènes météorologiques extrêmes. Avec le réchauffement de la surface des océans, la fréquence des ouragans les plus intenses, avec des vents plus violents et des précipitations plus importantes, augmente.
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