Le Wildlife Photographer of the Year, le concours de photo du Muséum d'Histoire naturelle de Londres, a rendu son verdict.Nous avons sélectionné 10 des 19 clichés récompensés.
19 catégories, 38.575 soumissions de 93 pays. Comme tous les ans, la compétition photographique "Wildlife Photographer of the Year", du Muséum d'Histoire naturelle de Londres, a attiré de nombreux participants. Les lauréats et leurs clichés, qui soulignent la beauté de la nature et sa fragilité, ont été dévoilés lors d'une cérémonie mardi 11 octobre.
C'est une Américaine, Karine Aigner, qui a remporté le prix de la photo de l'année. À 16 ans, le jeune Thaïlandais Katanyou Wuttichaitanakorn a remporté pour sa part le prix du jeune photographe animalier de l'année. Nous avons sélectionné ci-dessous dix clichés sur les dix-neuf primés.
Élue "Photographe de l'année" et gagnante de la catégorie "Comportement : Invertébrés"
C'est la photo animalière de l'année. Le cliché de l'Américaine Karine Aigner a été récompensé pour son sens du mouvement. Cinquième femme en 58 ans à obtenir le premier prix du concours, l'Américaine a capturé un groupe d'abeilles mâles, sur le sol brûlant du Texas, rivalisant pour s'accoupler.
Après quelques minutes, le couple au centre de cette boule inhabituelle - un mâle qui s'accroche à la seule femelle de la mêlée - se sont envolés pour s'accoupler. Le cliché est également l'occasion de rappeler que les abeilles sont menacées par la perte de leur habitat, les pesticides et le réchauffement climatique.
Gagnant de la catégorie "Jeune photographe animalier de l'année" des 15-17 ans
À 16 ans, le jeune Thaïlandais Katanyou Wuttichaitanakorn a remporté le prix du jeune photographe animalier de l'année, avec son cliché "La beauté de la baleine". Son modèle, un rorqual de Bryde avec ses fanons, sa peau foncée et sa gencive rose.
Comme le raconte le texte accompagnant le cliché, le bateau sur lequel était le jeune photographe éteint son moteur, quand le rorqual s'est approché. Katanyou Wuttichaitanakorn a alors été intrigué par le contraste des couleurs.
Gagnant de la catégorie "Jeune photographe animalier de l'année" des 11-14 ans
Le photographe espagnol révèle cette scène monochrome d'un balbuzard posé sur un arbre mort, attendant la levée du brouillard. Quand Ismael Domínguez Gutiérrez est arrivé sur les lieux, à Cadix, il a d'abord été déçu de l'épaisseur du brouillard. Mais quand ce dernier a commencé à se dissiper, l'opportunité s'est présentée.
Gagnant de la catégorie "Portfolio, histoire"
Laurent Ballesta, seul photographe français récompensé cette année, a effectué de nombreuses expéditions sous la glace de l'Antarctique. Ce biologiste explore la biodiversité sous-marine grâce à ses plongées, qui nécessitent des mois, et parfois des années de préparation. Le Français, qui avait remporté en 2021 le grand prix, a mis deux ans à préparer cette expédition en Antarctique, et a plongé dans des eaux à -1,7°C.
Gagnant de la catégorie "Photojournalisme"
Le Sud-africain Brent Stirton a capturé le dernier chapitre de la vie du gorille Ndakasi, secouru à l'âge de deux mois en République du Congo après que sa famille a été massacrée par une puissante mafia du charbon, qui menaçait les gardiens de parcs naturels. Le photographe a immortalisé sa mort dans les bras de son sauveur et soignant, Andre Bauma.
Gagnant de la catégorie "Zones humides"
Daniel Núñez, originaire du Guatemala, a photographié, à l'aide d'un drone, le contraste entre la forêt et la croissance des algues sur le lac Amatitlán. Objectif : sensibiliser à l'impact de la contamination sur le lac qui absorbe chaque année près de 75.000 tonnes de déchets, favorisant le développement des algues.
Gagnant de la catégorie "Faune urbaine
Sur l'île de Kolioutchine, en Russie, les ours polaires se retranchent près des habitations désertées. Habituellement, les ours polaires migrent vers le nord pendant l'été mais le retrait de la mer de glace dont ils dépendent pour chasser les phoques les attirent sur l'île.
Gagnant de la catégorie "Monde sous-marin"
C'est une scène rare qu'a capturé Tony Wu : la danse reproductrice d'une étoile de mer géante, pour l'aider à relâcher ses œufs et son sperme.
Gagnant de la catégorie "Nature abstraite"
Dans les Andes, le Japonais Junji Takasago a lutté contre le mal de l'altitude pour photographier ces flamants roses. Le Salar d'Uyuni est le plus grand marais salé au monde, mais c'est également l'une des plus grandes mines de lithium de Bolivie, ce qui menace l’avenir de ces animaux.
Gagnant de la catégorie "Comportement : Amphibiens et reptiles"
Fernando Constantino Martínez Belmar a dû attendre, dans les ténèbres, le bon moment pour immortaliser ce serpent affamé, qui a bondi pour attraper une chauve-souris. Tous les soirs, au coucher du soleil, les reptiles attendent que les chauves-souris partent se nourrir pour les attraper en plein vol.