Paris accueille du 29 mai au 2 juin la deuxième session de négociations autour d'un traité mondial pour mettre fin à la pollution plastique.Ces discussions doivent notamment permettre d'élaborer un instrument juridiquement contraignant.Elles doivent permettre d'arriver à un accord d'ici fin 2024.
Lutter contre la pollution plastique, partout dans le monde. C'est l'objectif que s'est donnée l'Assemblée des Nations unies en mars 2022 en adoptant une résolution fixant comme objectif l'adoption d'ici fin 2024 d'un traité mondial pour mettre fin à la pollution plastique, notamment en mer. Après une première session de négociations, relativement techniques, en novembre dernier en Uruguay, c'est la France qui accueillera un nouveau cycle de discussions, à Paris, du 29 mai au 2 juin prochain.
Une "étape cruciale" pour la planète ?
Durant cet événement, 175 nations doivent s'accorder sur les premiers contours d'un texte très attendu. Pour le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, ces nouvelles négociations "pourront constituer une étape cruciale, avec la préparation d'une première version du texte final du traité". Le sommet parisien, avec plus d'un millier de délégués, ne devrait néanmoins pas déboucher sur un projet de traité. Les cinq jours de discussions doivent néanmoins en dessiner les grandes orientations.
La France, qui fait partie de la "Coalition de la Haute Ambition pour mettre fin à la pollution plastique", aux côtés de 52 autres pays, défend notamment la nécessité de mesures contraignantes. Menée par le Rwanda et la Norvège, la coalition appelle par ailleurs "à développer des obligations et des mesures de contrôle sur l’ensemble du cycle de vie des plastiques". La "réduction de l'usage et de la production de plastique" figure en tête de sa feuille de route, objectifs que rejettent implicitement nombre de pays qui comptent d'abord sur le recyclage, l'innovation et une meilleure gestion des déchets.
Les solutions préconisées par l'Union européenne
"Il nous appartient de changer en profondeur les modes de production et de consommation du plastique, qui ne sont pas soutenables face à la crise environnementale", rappelle Christophe Béchu dans un communiqué, soulignant que lutte contre la pollution plastique était "une priorité majeure pour la France". Le pays se targue effectivement d'être le premier pays à avoir interdit la vaisselle jetable dans la restauration et a pour objectif l'interdiction des plastiques jetables en 2040.
Le gouvernement organise dans ce sens dès samedi 27 mai un sommet politique avec une quarantaine de ministres de l'Environnement ou de diplomates de haut niveau pour présenter, en présence de scientifiques et d'ONG, le panel de solutions préconisées par l'Union européenne, un des principaux consommateurs mondiaux de plastique, même si elle a commencé à en diminuer l'usage et à adopter une législation plus contraignante.
Après cette session à Paris, trois autres cycles de négociations doivent encore se tenir avant la signature de ce qui pourrait être
un accord historique couvrant l'intégralité du cycle de vie du plastique. Un texte attendu, tant le plastique, dérivé du pétrole, est envahissant. Sa production annuelle, qui a plus que doublé en 20 ans pour atteindre 460 millions de tonnes, pourrait encore tripler d'ici 2060 si rien n'est fait. La situation est d'autant plus inquiétante que les deux tiers partent au rebut après une seule ou quelques utilisations et que moins de 10% des détritus plastiques sont recyclés, créant une pollution impactant aussi bien la santé humaine que l'environnement.
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