L'exploitation d'un champ de pétrole en mer du Nord a été autorisée par le régulateur britannique du pétrole et du gaz, ce mercredi 27 septembre.Une décision qui s'est attirée les foudres des défenseurs de l'environnement.Ils dénoncent les émissions de carbone que ce projet va entrainer, remettant en question le plan de transition écologique du pays.
La décision a provoqué la colère des défenseurs de l'environnement. Ce mercredi 27 septembre, le régulateur britannique du pétrole et du gaz a annoncé dans un communiqué avoir donné une "autorisation de développement et de production" pour le champ pétrolier en mer du Nord. Selon le document, l'accord a été décidé "après acceptation de la déclaration environnementale" du projet et "en tenant compte de considérations" liées à l'objectif de neutralité carbone.
La colère des écologistes
Cette décision est tombée une semaine après l'annonce par le Premier ministre britannique, Rishi Sunak, du report de plusieurs mesures phares de la politique climatique du Royaume-Uni. Après cette nouvelle annonce, l'ONG Greenpeace a accusé le chef du gouvernement d'avoir à nouveau "prouvé une fois pour toutes qu’il plaçait les profits des compagnies pétrolières au-dessus des gens ordinaires".
Une décision "moralement obscène", a de son côté lancé Caroline Lucas, députée britannique écologiste, sur X (anciennement Twitter). "Cela n'améliorera pas la sécurité énergétique ni ne réduira les factures, mais cela brisera nos engagements climatiques et démolira le leadership mondial" du Royaume-Uni en matière de transition climatique, selon elle.
L'énergéticien norvégien Equinor et son homologue Ithaca, filiale de l'Israélien Delek, qui exploiteront conjointement ce gisement situé au large des Shetland, au nord de l'Écosse, ont annoncé dans des communiqués séparés un investissement de 3,8 milliards de dollars dans ce projet. Selon Equinor, qui détient 80% du projet, cette production "permettra de renforcer notre position d'important partenaire énergétique du Royaume-Uni, tout en optimisant notre portefeuille pétrolier et gazier et en augmentant l'approvisionnement énergétique en Europe".
Entre une pléthore de nouveaux permis d'exploration pétrolière et gazière et une crise de l'éolien offshore, les nuages s'accumulent sur les promesses de neutralité carbone du Royaume-Uni, alors que la guerre en Ukraine a remis la sécurité énergétique au cœur des priorités de Londres.