Conséquence du coronavirus, le jour du dépassement de la Terre recule de trois semaines

Publié le 5 juin 2020 à 15h20
Une carte Google Earth reproduite sur un écran au Whitney Museum of Art de New York.
Une carte Google Earth reproduite sur un écran au Whitney Museum of Art de New York. - Source : TIMOTHY A. CLARY / AFP

DÉPASSEMENT – La date à laquelle l’humanité a épuisé toutes les ressources de la Terre pour l’année a reculé de trois semaines, selon le Global Footprint Network. Un recul lié à la crise sanitaire mondiale qui a considérablement ralenti la production et la consommation.

Une date symbolise la consommation humaine à outrance : celle du "jour de dépassement", soit le moment à partir duquel l’humanité est venue à bout de toutes les ressources que la Terre est capable de produire en un an. Et celle-ci recule cette année, a indiqué l’institut Global Footprint Network ce vendredi 5 juin, en tombant le 22 août et plus le 29 juillet comme en 2019 et en 2018. 

La planète doit ces trois semaines de répit à la pandémie qui a entraîné le confinement strict de près de 2,6 milliards de personnes à travers le monde et qui a ralenti considérablement la production et la consommation. 

Un grignotement depuis les années 1970

Le phénomène est assez rare pour être souligné : depuis les années 1970, le jour du dépassement ne cesse d’être plus tôt chaque année. En 2020, l’institut estime que l’équivalent de plus d'une "planète et demie" (1.6) serait nécessaire pour répondre aux besoins de l’ensemble de la population, contre 1,75 planète en 2019. Ce calcul, Global Footprint Network l'a établi l’an dernier en fonction de la consommation de chaque pays. Et les différences nationales sont latentes. Avec l’équivalent de cinq planètes sur une année, les Etats-Unis étaient les plus gourmands tandis que la France, elle, avait besoin de 2,7 planètes pour vivre toute une année avec les ressources naturelles.

Ce dépassement se produit en "grignotant" le capital naturel de la Terre et donc "en amenuisant d'autant sa capacité régénérative future", selon le Global Footprint Network. Sa date est calculée par l’institut en croisant l’empreinte écologique de l’activité humaine avec la "biocapacité" de la Terre. Selon les chercheurs, la réduction de la moitié des émissions de CO2 issues de la combustion d’énergies fossiles permettrait de repousser le jour du dépassement de 93 jours. 


La rédaction de TF1info

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