FORTERESSE- La mégalopole américaine, entourée par les eaux et traumatisée par les récentes catastrophes, commence la construction d'un gigantesque mur anti-inondations.
Depuis le passage ravageur de l'ouragan Sandy, dont le souvenir a été ravivé par les tempêtes Ida et Henri l'été dernier, la plus grande ville des États-Unis a réfléchi au moyen de se protéger des inondations. La montée prévue des eaux, entre 20 et 75 cm d'ici à 2050 selon les projections, obligeait à repenser l'urbanisme de New York, que sa géographie particulière et ses quelque 836 km de littoral rendent vulnérable. La "Big Apple" a donc choisi il y a quelques années de s'encercler d'un mur anti-inondations, dont le chantier titanesque vient de débuter.
Le chantier qui débute est titanesque, et s'achèvera au mieux en 2026. Manhattan est la partie de la ville la plus menacée, puisqu'elle est entourée à la fois par l'East River, l'Hudson et l'océan Atlantique. C'est par le sud-est de cette île que commencent les travaux d'un premier tronçon comprenant un mur et des digues pour contenir la montée des eaux, pour un budget de 1,45 milliard de dollars. Le parc qui borde ce secteur devrait même être surélevé de trois mètres sur une longueur de 4 km, pour protéger les quelque 110.000 New-Yorkais qui vivent aux abords.
After major storms highlighted New York's weaknesses in the face of climate change, the city is erecting a $1.45-billion system of walls and floodgates to protect it from rising sea levels https://t.co/xbQg0GYs8v pic.twitter.com/PVjo4EdKQE — AFP News Agency (@AFP) December 14, 2021
La prise de conscience des autorités locales date d'octobre 2012, lorsque le passage de l'ouragan Sandy avait tué quarante-quatre personnes, occasionné 19 milliards de dollars de dégâts, et coupé l'électricité de certains secteurs pour plusieurs semaines. Dans le sud-est de Manhattan, l'eau avait même atteint le niveau record de 2,7 mètres au-dessus du niveau de la mer.
"Résilience climatique"
Connue pour le délabrement de ses infrastructures, la mégalopole américaine profite du chantier pour améliorer les réseaux souterrains d'égouts, d'évacuation des eaux usées et d'électricité - tandis que des milliers d'arbres seront plantés autour du chantier, pour accroître la place du végétal dans une ville qui ne compte guère que sur Central Park pour respirer. Parmi les autres chantiers de ce plan de "résilience climatique", doté au total de 20 milliards de dollars, et qui comprend la construction du mur de protection, figurent les innombrables logements en sous-sol que compte New York, particulièrement exposés aux inondations.
L'encerclement de New York par un mur anti-inondations n'a pas que des adeptes, et plusieurs associations locales contestent le chantier, qui est supposé s'achever au mieux en 2026.
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