À la mi-juillet, plus d'1,2 million d'hectares ont déjà brûlé en Alaska.Le précédent record s'établit à 2,6 millions d'hectares brûlés en 2004.Les feux, particulièrement virulents, sont liés à une végétation hautement inflammable et à une quantité inhabituelle de coups de foudre.
Aucune partie du globe ne semble épargné par la hausse des températures, la sécheresse et... les incendies. Ce cocktail explosif, qui ravage le sud de l'Europe (en France, au Portugal, en Espagne ou encore en Grèce), touche aussi l'extrême nord des États-Unis. L'Alaska enregistre en effet un nombre record de feux de forêts depuis début avril. Mi-juin, le feu avait déjà ravagé 405.000 hectares, soit l'équivalent de ce qui brûleraient habituellement sur toute une saison des incendies.
À la mi-juillet, plus d'1,6 million d'hectares sont partis en fumée, révèle le Guardian ce mardi, faisant craindre à l'État américain - qui a enregistré des records de sécheresse en mai et juin - de battre son record de l'été 2004, où 2,6 millions d'hectares avaient brûlé. Les soldats du feu continuent de lutter contre plus de 200 incendies à travers tout le territoire.
Copernicus for #wildfires 🔥 monitoring Large fires continue to break out in North America In Alaska, over 1.1 million hectares have burnt in recent weeks ⬇️On 11 July, #Copernicus #Sentinel3 🇪🇺🛰️ captured multiple blazes south of the Yukon river pic.twitter.com/8bE4Y9p70r — Copernicus EU (@CopernicusEU) July 13, 2022
40.000 coups de foudre en quatre jours
"C'est sans précédent", s'alarme Rick Thoman, spécialiste du climat au Centre international de recherche sur l'Arctique à Fairbanks, auprès du quotidien britannique. Lui et ses pairs attribuent ces feux records à deux facteurs : une quantité inhabituelle de coups de foudre - 40.000 ont été enregistrés en l'espace de quatre jours, contre 60.000 en moyenne sur un an dans l'État - et une végétation hautement inflammable.
"La sécheresse, la fonte précoce des chutes de neige, les vents et la foudre se sont tous combinés pour créer un début de saison difficile", détaille le spécialiste. Le nombre élevé des coups de foudres s'explique par le réchauffement des températures, qui augmente la vapeur dans l'atmosphère, provoquant des orages. Un phénomène en lien avec la crise climatique, qui s'observe dans "l'ensemble de l'Arctique et du sous Arctique", précise Rick Thoman. Ces régions aussi subissent une augmentation des incendies.
Autant de conditions qui provoquent des incendies "beaucoup plus intenses", estiment les pompiers américains en charge des feux en Alaska. Des incendies de forêt, dont les charbons sont également plus résistants. C'est le cas avec ce que les pompiers appellent les "feux de zombie", des vestiges des incendies de l’année précédente qui perdurent, se consumant sous terre, résistant à l’hiver. Ceux-ci pourraient être responsables de certains des premiers foyers partis en avril.
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