Une solution pour lever les réticences contre les projets d'éoliennes ?

par Hamza HIZZIR
Publié le 18 septembre 2020 à 7h30

Source : TF1 Info

FINANCEMENT PARTICIPATIF - Pour mieux faire accepter aux habitants concernés la cohabitation avec les parcs d'éoliennes, des initiatives se développent pour qu'ils investissent eux-mêmes dans cette énergie.

C'était la question centrale de la Convention citoyenne pour le climat : comment réduire d'au moins 40 % les émissions de gaz à effet de serre d'ici 2030 ? Une partie de la réponse repose dans le développement des éoliennes, jugées par beaucoup comme le moyen le plus efficace de produire une énergie propre. Elles fleurissent partout en France.

Mais souffrent encore parfois d'une mauvaise image, au point qu'aujourd'hui, 70% des projets éoliens lancés dans l'Hexagone sont attaqués en justice par des riverains. On leur reproche, principalement, de gâcher les paysages et de faire baisser la valeur des biens immobiliers.

Retour sur investissements

Pour dépasser ces difficultés, certains promoteurs ont trouvé une parade : l'implication des habitants. Ainsi, à Saint-Goueno, dans le département des Côtes-d'Armor, en région Bretagne, quand un parc s'est implanté près de chez eux, plusieurs habitants sont devenus propriétaires d'une éolienne. Ils ont alors déboursé chacun 8.000 euros. Au total, 140 riverains se sont regroupés pour acheter 30% dudit parc éolien. Et l'électricité produite a ensuite été vendue à EDF, une partie de l'argent étant reversée à ces riverains sous forme de dividendes.

"Il n'y a pas de raison que seuls les développeurs s'occupent de ce parc, sans tenir compte des habitants du territoire", explique  Gilles Aignel, l'un de ces investisseurs privés dans le vent. Il ajoute : "Il y a une grande méconnaissance, parfois, de l'éolien. Un projet participatif permet d'effectuer davantage de pédagogie et de mieux faire accepter les projets au niveau local", ajoute-il. 

Un accord gagnant-gagnant, donc. Que la Convention citoyenne pour le climat appelle d'ailleurs à généraliser au plus vite. A Saint-Goueno, en tout cas, cela fonctionne : plusieurs habitants se sont déjà inscrits pour investir dans un nouveau parc.


Hamza HIZZIR

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