Notre planète

Les principaux usages du désherbant S-métolachlore interdits en France

par S.M avec AFP
Publié le 20 avril 2023 à 18h50
JT Perso
Comment désactiver votre Adblocker
  • Cliquez sur l'icône de votre Adblocker installé dans votre navigateur. En général elle se trouve dans le coin supérieur droit de votre écran. Si vous utilisez plusieurs adblockers, veillez à bien tous les désactiver pour pouvoir accéder à votre vidéo.
  • Suivez les instructions indiquées par votre Adblocker pour le désactiver. Vous devrez peut-être sélectionner une option dans un menu ou cliquer sur plusieurs boutons.
  • Lorsque votre Adblocker est désactivé, actualisez votre page web.
  • Remarque : Si vous utilisez le navigateur Firefox, assurez-vous de ne pas être en navigation privée.
adblock icone
Un bloqueur de publicité empêche la lecture.
Veuillez le désactiver et réactualiser la page pour démarrer la vidéo.

Source : JT 20h WE

Les principaux usages du S-métolachlore sont désormais interdits en France, selon l'Agence française de sécurité sanitaire (Anses).
Des dérivés chimiques de ce puissant herbicide agricole ont été détectés au-delà des limites autorisées dans des eaux souterraines.
Le S-métolachlore est classé comme une "substance cancérigène suspectée".

La décision était très attendue dans le milieu agricole. Les principaux usages du S-métolachlore, un puissant herbicide agricole dont des dérivés chimiques ont été détectés au-delà des limites autorisées dans des eaux souterraines, sont désormais interdits en France, selon des décisions publiées ce jeudi par l'Agence française de sécurité sanitaire (Anses). 

Après le retrait d'une dizaine d'autorisations de mise sur le marché (AMM), la vente et la distribution de produits phytopharmaceutiques à base de S-métolachlore restera autorisée jusqu'au 20 octobre 2023 et les stocks de ces produits, largement employés sur le maïs, le tournesol et le soja, pourront être utilisés jusqu'au 20 octobre 2024. Le sort de cet herbicide avait suscité l'émotion dans le monde agricole, le syndicat majoritaire FNSEA réclamant son maintien "faute d'alternatives". 

"Substance cancérigène suspectée"

Fin mars, le ministre de l'Agriculture Marc Fesneau avait demandé à l'Anses "une réévaluation de sa décision", qui priverait les agriculteurs français de ce désherbant avant que l'interdiction ne soit généralisée dans l'ensemble de l'Union européenne. L'Anses avait annoncé le 15 février vouloir interdire les principaux usages du S-métolachlore, "une des substances actives herbicides les plus utilisées en France" : après usage dans les champs, cette substance se dégrade en des dérivés chimiques, des "métabolites", qui se retrouvent dans les sols, les eaux de surface et eaux souterraines - et donc potentiellement dans l'eau potable.

Lors de récents "contrôles des eaux destinées à la consommation humaine, trois métabolites du S-métolachlore ont été fréquemment détectés à des concentrations dépassant les normes de qualité" fixées par la législation européenne, a indiqué l'agence en février. L'Anses avait expliqué qu'elle engageait en conséquence une "procédure de retrait des principaux usages des produits phytopharmaceutiques à base de S-métolachlore", essentiellement commercialisés par Syngenta, le poids lourd allemand du secteur.

Lire aussi

"Je ne serai pas le ministre qui abandonnera des décisions stratégiques pour notre souveraineté alimentaire à la seule appréciation d'une agence", avait réagi Marc Fesneau devant les agriculteurs et représentants de la FNSEA réunis en congrès à Angers (Maine-et-Loire). "Il faut se baser sur la science pour évaluer avant de décider (...) mais l'Anses n'a pas vocation à décider de tout, tout le temps, en dehors du champ européen et sans jamais penser les conséquences pour nos filières", avait-il ajouté. La charge a fait réagir de nombreuses ONG environnementales, mais aussi des élus, qui y voient une atteinte à l'indépendance de l'Anses et rappellent que le S-métolachlore est classé comme "substance cancérigène suspectée" par l'Agence européenne des produits chimiques (ECHA) depuis juin dernier.


S.M avec AFP

Tout
TF1 Info