À la mi-journée, ce samedi 25 mars, des manifestants et des forces de l’ordre se sont affrontés en marge des manifestations contre ce réservoir d’eau controversé dans les Deux-Sèvres.Si le dispositif de sécurité était imposant, le cortège l’était tout autant, avec notamment le renfort d’un millier d'activistes radicaux.Sébastien Leurquin, journaliste et auteur du livre "L’Affrontement qui vient, de l’éco-résistance à l’éco-terrorisme", esquisse le profil de ces militants.
Une bataille rangée. La nouvelle manifestation contre les bassines a donné lieu à de violents affrontements samedi dans les Deux-Sèvres. Malgré l'interdiction, des milliers de personnes ont convergé sur ce site, dont de nombreux militants radicaux, éclipsant le débat sur l'accès à l'eau.
Ces violentes échauffourées ont fait de nombreux blessés parmi les gendarmes et les manifestants, ravivant le spectre de "l’éco-terrorisme", terme utilisé par Gérald Darmanin en octobre 2022, déjà pour évoquer les tensions qui avaient eu lieu à Sainte-Soline.
"On a eu affaire à une constellation hétéroclite avec, d’un côté, les groupes à l’origine de la lutte anti-bassines, comme Les Soulèvements de la Terre, Bassines non-merci ou la Confédération paysanne, explique Sébastien Leurquin, auteur du livre 'L’Affrontement qui vient, de l’éco-résistance à l’éco-terrorisme'".
C'est le scénario du pire qui s’est exprimé
Pierre Leurquin, auteur de "L'Affrontement qui vient"
"Ce qui est marquant aujourd’hui, poursuit l’auteur, c’est qu’ils ont été rejoints par des groupes de l’ultra-gauche comme en octobre 2022, mais aussi par des groupes venus des pays étrangers. Les organisateurs des manifestations avaient fait un tour d’Europe pour aller chercher des soutiens en allant chercher des manifestants venus d’Italie, d’Allemagne ou de Suisse. Ce samedi, c’est le scénario du pire qui s’est exprimé".
Pour expliquer le niveau de tensions vu ce samedi 25 mars, ce spécialiste des nouveaux mouvements écologistes explique : "On avait des groupes déterminés à rejoindre coûte que coûte le chantier de la bassine de Sainte-Soline. Ils l’avaient revendiqué et voulaient en faire un moment marquant, historique, de leur lutte. En face, l’État a réagi de la même manière, en mettant sur place 3200 gendarmes et policiers. Finalement, on s’est retrouvé avec deux camps arcboutés sur leurs positions et qui étaient déterminés à ne rien céder."
Ces violents affrontements ont fait de nombreux blessés parmi les gendarmes et les manifestants, un premier bilan, dressé par Gérald Darmanin faisait état de 27 blessés parmi les forces de l'ordre et de 7 manifestants blessés.
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