RAPPORT - Alors qu'un précédent bilan évaluait à un milliard le nombre de koalas, kangourous et autres animaux tués ou déplacés dans les feux de forêt qui ont ravagé en partie le continent australien il y a quelques mois. Un chiffre en réalité triplé, selon une nouvelle estimation établie par une étude universitaire.
Les chiffres donnent le vertige. 143 millions de mammifères, plus de deux millions de reptiles, 180 millions d'oiseaux, 51 millions de batraciens, et 2,5 milliards de reptiles ont été affectés par les incendies dévastateurs de début d'année en Australie, selon un rapport universitaire, relayé par The Guardian.
Avec au total trois milliards de koalas, kangourous et autres animaux tués ou déplacés, les feux de forêt qui ont ravagé en partie le continent australien en 2019-2010 sont "l'une des plus grandes catastrophes pour la faune sauvage", souligne ce document révélé par le quotidien britannique, venant tripler un précédent bilan évaluait à un milliard le nombre de spécimens touchés.
"Des estimations a minima"
"Il est presque inconcevable que tant d'animaux soient perdus et déplacés", a déclaré Chris Dickman, professeur à l'Université de Sydney, qui a coordonné l'étude, soulignant que "ce sont des estimations a minima" et que "nous ne saurons jamais exactement quel est le nombre".
Dans le détail, le scientifique a notamment précisé que certains animaux, comme les tortues et les poissons, ne sont pas pris en compte dans cette nouvelle estimation, en raison d'un manque de données initiales sur leur densité. De plus, explique-t-il, à chaque fois qu'il y a eu un choix à faire au cours de ces travaux, les experts disent avoir opté pour des estimations prudentes.
De sombres perspectives de survie
Si tous les animaux n'ont pas été tués par les flammes ou la chaleur, les scientifiques estiment que les perspectives de survie de ceux qui ont surpassé cet épisode extrême n'étaient "probablement pas si grandes" en raison de la famine, de la déshydratation et de la prédation par les animaux sauvages qui a suivi.
Toujours selon l'étude financée par le WWF Australie, la première à mettre en évidence l'ampleur de l'impact de cette catastrophe environnementale sur la faune australienne, cette dernière serait susceptible de pousser certaines espèces vers l'extinction.
En janvier dernier, la première estimation du professeur Dickman qui établissait à un milliard le nombre d'animaux tués ou déplacés avait suscité un vif émoi aux quatre coins du globe. À l'époque, ce dernier avait expliqué que ce chiffre - qui se limitait une zone géographique - était une estimation prudente. Les nouvelles statistiques, qui se basent désormais sur tous les territoires impactés, prennent également en compte un plus grand nombre d'espèces, dont les chauves-souris et les grenouilles.
Pour rappel, trente personnes ont également été tuées et des centaines de maisons détruites lors d'une saison des incendies dévastatrice pendant l'été austral 2019-2020.
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