Moustiques tigres : ces départements sur le qui-vive avant l'éclosion des larves

Publié le 25 avril 2023 à 18h43, mis à jour le 27 avril 2023 à 16h35

Source : JT 13h WE

Officiellement, la lutte contre les moustiques tigres commence le 1er mai en France.
Mais certains territoires sont en alerte depuis plusieurs semaines avec les températures clémentes.
Pour cause : d'année en année, cet insecte rayé si redouté ne cesse de grignoter du terrain avec désormais 71% du territoire concerné.

La "chasse" aux moustiques tigres est ouverte. Si le 1er mai marque chaque année le début de la saison de surveillance renforcée de ce nuisible, certains départements sont déjà en alerte depuis plusieurs semaines avec le retour précoce des beaux jours. La clémence des températures a favorisé cette année une ponte prématurée de l'insecte redouté à rayures noires et blanches pouvant transmettre à l'homme la dengue, le chikungunya ou le Zika. Pour éviter sa prolifération pendant l'été, il s'agit désormais d'intervenir avant le début de la période critique d’éclosion des œufs aux premières chaleurs en supprimant les lieux de ponte. Sur le qui-vive, plusieurs collectivités sont d'ores-et-déjà engagées en ce sens sur le terrain. 

À titre de repère, cette saison, 68 départements sont classés en vigilance rouge et sept en vigilance orange, soit autant de territoires "où le moustique tigre est déclaré officiellement implanté et actif", détaille le site de référence Signalement-moustique qui vient de publier sa carte 2023.

Des départements en alerte depuis février

Pour certains d'entre eux, comme le Loir-et-Cher, cette vigilance maximale est une première. A l'instar de l’Allier, de l’Ille-et-Vilaine, et la Haute-Loire, le département du Centre-Val de Loire est passé en un an d'une vigilance orange à rouge sur la présence du moustique tigre. En alerte également ce printemps, le Loiret est, lui, classé en rouge depuis l'été 2022, mais la présence de l'insecte a été confirmée sur une dizaine de nouvelles communes au cours des derniers mois. "Le moustique tigre est présent et actif dans tous les départements d'Île-de-France", a de son côté rappelé l'Agence régionale de santé sur son site dès le 28 mars dernier, confirmant que tous les départements franciliens sont en conséquence placés en vigilance rouge.

La Haute-Corse et la Corse-du-Sud font aussi partie des 68 départements qui sont placés en vigilance rouge. En région Occitanie, l'insecte est présent aujourd'hui dans les 13 départements et 44% des communes, avec plus de 90% de la population concernée, a souligné l'Agence régionale de santé.

Sur la côte d'Azur, où la présence de l'insecte a été relevée dès le mois de février cette année, pas moins de 51 interventions ont déjà été recensées en 2023. La région est la plus touchée par les cas de dengue avec trois foyers de 51 cas, dont 34 dans les Alpes-Maritimes. À chaque nouveau signalement, l'Agence régionale de santé mobilise des opérateurs de démoustication pour traiter jusqu'à 150 mètres autour de la personne piquée et infectée.

Les bons gestes à adopter

De Limoges (Haute-Vienne) à Annecy (Haute-Savoie) en passant par Bordeaux (Gironde) et Périgueux (Dordogne), des actions de sensibilisation similaires ont été menées ces dernières semaines auprès des habitants afin de leur transmettre les bons gestes, mais également d’évoquer les actions en cours. 

Pour éviter l'implantation du moustique tigre actif dès le mois d'avril, c'est le moment d'agir, insiste l'Anses qui appelle tout un chacun à empêcher les larves de se développer. Pour rappel, il est recommandé de changer l’eau des plantes et des fleurs une fois par semaine, de vérifier le bon écoulement des eaux de pluie et nettoyer régulièrement les gouttières, mais aussi de couvrir les réservoirs d’eau (bidons, citernes...) ou encore de vider les récipients (arrosoirs, soucoupes). À compter du 1er mai, date de l'ouverture officielle de la vigilance renforcée, le nombre de moustiques et de piqûres sera recensé. Les habitants des régions concernées sont appelés à prendre l'insecte en photo s'ils en croisent ou s'ils ont un doute et à signaler sa présence sur le site de Signalement-moustique.


Audrey LE GUELLEC

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