Le fondateur du groupe national de surveillance des arbres (GNSA), Thomas Brail vit accroché à un arbre sur le Champ de mars depuis le 30 mai.Il a entamé une grève de la faim ce samedi 4 mai.Son but : protéger les arbres des villes et des forêts.
Après avoir passé une semaine accroché à un arbre sur le Champ de Mars, à Paris, Thomas Brail a entamé une grève de la faim ce samedi 4 juin. Âgé de 47 ans, ce grimpeur arboriste dans le Tarn est à l'origine de la fondation du groupe national de surveillance des arbres. Dans la nuit du dimanche 29 au lundi 30 mai 2022, il s'est hissé avec un baudrier, une tente et des cordes en haut d'un platane du Champ de mars considéré comme bicentenaire.
Son objectif consiste à montrer sa farouche opposition au projet OnE, organisé par la mairie de Paris, qui prévoyait d'abattre une vingtaine d'arbres au pied de la Tour Eiffel afin de construire une bagagerie pour les clients et des locaux pour les employés. Il demande également la mise en place d'une loi pour interdire les coupes rases et une révision de l'article L350-3 du Code de l'environnement, qui protège les arbres d'alignement en ville, mais qui a beaucoup régressé selon lui.
J.6 @BrailThomas entame une grève de la faim pour dénoncer le mode de gestion industrielle de nos forêts et les coupes d'arbres sains dans nos villes.Nous demandons un rendez vous urgent avec la Première Ministre @Elisabeth_Borne @MFesneau @AdeMontchalin - @hugoclement @afpfr pic.twitter.com/DrSk2hSjFI — GNSA 🌳 Groupe National de Surveillance des Arbres (@GNSA_arbres) June 4, 2022
Thomas Brail veut à nouveau interpeller la Première ministre Elisabeth Borne, à la tête de la planification écologique. Il l'avait déjà rencontrée en 2019, après avoir passé 28 jours dans un platane devant le ministère pour protester contre les coupes d'arbres dans le sud de la France, et tient à ce qu'elle respecte ses engagements. Elle l'avait ensuite félicité sur Twitter en annonçant vouloir échanger avec lui pour mettre en place "un programme de travail dédié à la protection des arbres".
Le militant se révèle plus que déterminé à mener son projet à bout. Il continuera jusqu'à ce que la mairie de Paris et le gouvernement prennent des décisions officielles et concrètes à propos de la coupe des arbres. Il a ainsi commencé une grève de la faim ce samedi 4 juin et la poursuivra tant qu'il n'aura pas eu de rendez-vous avec la Première ministre et que des engagements forts ne lui seront pas proposés.