Les États membres de l'UE ont approuvé un texte visant à réduire les émissions de CO2 des voitures neuves sur le sol européen.La mesure doit contribuer à atteindre les objectifs climatiques communautaires, en particulier la neutralité carbone, à l’horizon 2050.
L'acte est historique. Les 27 États membres de l'UE ont approuvé, dans la nuit de mardi 28 à mercredi 29 juin, le projet de la Commission de réduire à zéro les émissions de CO2 des voitures neuves en Europe à partir de 2035. Cela signifie que la vente de véhicules neufs essence, diesel ou encore hybrides ne sera plus autorisée sur le continent, à cette date, imposant de facto les motorisations 100% électriques. Cette proposition avait été annoncée par l'exécutif européen en juillet 2021.
Concurrence chinoise et américaine
À la demande de quelques pays, dont l'Allemagne et l'Italie, les Vingt-Sept ont toutefois accepté d'envisager un possible feu vert, à l'avenir, pour des technologies alternatives si celles-ci permettent d'atteindre la neutralité carbone. Par exemple, les carburants synthétiques ou les motorisations hybrides rechargeables.
Les ministres européens de l'Environnement, réunis à Luxembourg, ont également approuvé une extension de cinq ans de l'exemption des obligations en matière de CO2 accordée aux constructeurs "de niche" ou ceux produisant moins de 10.000 véhicules par an, jusqu'à fin 2035. Cette clause, dite parfois "amendement Ferrari", profitera notamment aux marques de luxe.
"Cela constitue un grand défi pour notre industrie automobile", a reconnu, ce mardi, la ministre française de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher. Et d'ajouter : "il s'agit d'une nécessité" face à la concurrence chinoise et américaine, qui ont toutes deux, très largement misé sur les véhicules électriques, considérés comme l’avenir de l’industrie.
Aujourd'hui, l'automobile, premier mode de déplacement des Européens, représente un peu moins de 15 % des émissions de CO2 totales de l'UE, un des premiers gaz responsables du réchauffement climatique. Ces mesures doivent désormais être négociées avec les eurodéputés, bientôt réunis à Strasbourg.
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