Le plastique, omniprésent dans notre quotidien, semble impossible à éradiquer.Dans un rapport, le Conseil économique, social et environnemental (Cese) recommande d'interdire le plastique à usage unique d'ici à 2040.Un "objectif international ambitieux" face à une "bombe à retardement", selon les membres du Cese.
De l'air que l'on respire à nos assiettes, il est partout, avec des conséquences désastreuses sur notre santé et l'environnement. Le plastique, omniprésent dans notre quotidien, semble quasiment impossible à éradiquer. Aujourd'hui, malgré les lois et initiatives contre ce fléau responsable d'une pollution mondiale, 81 % des produits fabriqués en plastique finissent en déchets en moins d’un an, pour un taux de recyclage trop faible, alerte, dans un énième rapport, publié mardi 11 avril, le Conseil économique, social et environnemental (Cese).
Pour 460 millions de tonnes de plastique produit dans le monde en 2019, 353 sont devenues des déchets, selon l'OCDE. Parmi ceux-ci, seuls 9% ont été recyclés, 19 % ont été incinérés et près de la moitié ont fini dans des décharges contrôlées, détaille le rapport. Alors que la consommation de ce matériau devrait doubler d'ici à 2060, le Cese appelle à lutter contre cette "bombe à retardement", en interdisant complètement le plastique à l'échelle internationale.
Vers l'interdiction du plastique à usage unique en 2040 ?
Une interdiction que souhaitent de nombreuses associations. "Le problème, c’est qu’on a découvert ce matériau qui coûte peu cher, et que les industriels ont basé leur modèle économique à partir de cela. Et aujourd'hui, pour eux, c’est compliqué de changer", explique, dans la vidéo en tête de cet article, Juliette Franquet, présidente de l’association Zero Waste France. Si les industriels ont "besoin de s'adapter" à une production sans plastique, celui-ci présente toutefois des avantages. Il permet par exemple d'alléger les voitures, permettant de consommer moins de carburant ; d'isoler les bâtiments, permettant de moins chauffer ; ou encore de préserver une meilleure hygiène, avec l'utilisation du plastique à usage unique dans le domaine de la santé. Tout n'est pas à jeter, donc, mais tout est clairement à revoir.
Dans son rapport, le Cese fixe un "objectif international ambitieux" d'interdire le plastique à usage unique d'ici à 2040. Le Conseil propose notamment l'augmentation de la part minimale de plastique recyclé dans les emballages, à hauteur de 50% sur tous les produits d'ici à 2050 (l'Union Européenne propose actuellement un objectif de l’ordre de 30 % d'ici à 2030). Pour les États non dotés de systèmes de collecte de déchets, un accompagnement particulier devra être prévu pour atteindre cet objectif. Le Cese souhaite également que le traité prévoie, dans une annexe, une liste des groupes d’additifs les plus toxiques et néfastes pour la santé et l’environnement. Il veut enfin mettre en place une "empreinte plastique", sur le même modèle que l'empreinte carbone".
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