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"Une vraie décharge" : près de 4 tonnes de déchets plastiques ramassés dans l'Himalaya

par F.R avec AFP
Publié le 29 mai 2023 à 12h13
JT Perso
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Source : TF1 Info

L'association Himalayan Clean-Up organise des expéditions pour ramasser les déchets plastiques sur les sommets de l'Himalaya.
Près de 4 tonnes de déchets ont été récupérés en deux expéditions.
Ces détritus sont les restes d'expéditions, accumulés depuis le début de l'ouverture au tourisme de la région.

Des déchets à plus de 8000 mètres d'altitude. Des montagnes de bidons, tentes, tubes de PVC et bouteilles : le plastique est partout, même sur les plus hauts sommets du monde. Un explorateur français et son équipe viennent de retrouver dans l'Himalaya 1,6 tonne de déchets plastiques.

"C'est une vraie décharge. Derrière chaque rocher, on trouve quantité de bouteilles d'oxygène, de conserves, des toiles de tente, des chaussures, c'est vraiment aberrant", témoigne Luc Boisnard depuis le Népal, au retour d'une première tentative d'escalade du Makalu, 8485 mètres, où il espère remonter prochainement.

Des restes d'expéditions d'altitude accumulés depuis 1920

L'objectif de ce chef d'entreprise de 53 ans, alpiniste de longue date, est de dépolluer les hauts sommets qui pour beaucoup "sont aussi devenus de gigantesques poubelles". L'expédition sur le Makalu, partie fin mars, est sa deuxième après une ascension de l'Everest en 2010. 

En parallèle, un autre membre de l'association Himalayan Clean-Up, créée par Luc Boisnard, vient tout juste de redescendre de l'Annapurna (8091 m). De ces deux ascensions, les deux hommes, aidés chacun d'une dizaine de sherpas, ont déjà ramené 3,7 tonnes de déchets, dont 45% de plastiques (1100 kg sur le Makalu et 550 kg sur l'Annapurna).

Ces déchets sont essentiellement les restes d'expéditions d'altitude accumulés depuis 1920, début de l'ouverture au tourisme de la région. Soucieux d'alléger leur paquetage - et parfois aussi peu respectueux de l'environnement - un certain nombre de grimpeurs en herbe laissent volontairement une partie de leurs affaires autour des camps de base, voire carrément sur les chemins menant aux sommets.

Ces plastiques se désagrègent lentement, polluant durablement les paysages, mais aussi les rivières. En 2019, une étude scientifique avait démontré la présence de microplastiques (fibres de polyester, d'acrylique, de nylon et de polypropylène) au-delà des 8000 mètres d'altitude, y compris dans la neige.

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Une nouvelle illustration de l'omniprésence de cette matière dérivée du pétrole, alors que s'ouvre ce lundi 29 mai à Paris le deuxième cycle de négociations pour tenter d'élaborer d'ici fin 2024 un traité juridiquement contraignant sous l'égide des Nations unies pour mettre fin à la pollution plastique.

Au-delà de la question des déchets, le premier objectif du futur traité plastique sera la "réduction de l'usage et de la production de plastique", qui a plus que doublé en 20 ans pour atteindre 460 millions de tonnes par an et qui pourrait encore tripler d'ici 2060. 


F.R avec AFP

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