Pour lutter contre le réchauffement climatique et limiter leurs dépenses énergétiques, les communes de Royan et Rochefort (Charente-Maritime) ont décidé de se passer de patinoire cet hiver.Plusieurs villes ont déjà choisi d'agir pour sauvegarder la planète et leur portefeuille, comme Paris et Issy-les-Moulineaux.
Les incendies ont ravagé leur région tout l'été. Conscients du réchauffement climatique qui accélère les catastrophes naturelles et du coût de l'énergie, plusieurs maires de Charente-Maritime ont décidé d'agir et de revoir certaines de leurs habitudes. Ainsi, les édiles de Royan et Rochefort ont indiqué à la presse locale qu'ils n'installeraient pas de patinoire dans leur commune cet hiver.
"Qui peut m'expliquer ces glaciers qui fondent ? Ce feu girondin qui crame à un peu plus de 200 kilomètres de ma ville ? Les rivières qui s'assèchent ? Qui peut m'expliquer ? Si on ne réagit pas tout de suite à ce dérèglement climatique, tous ces incidents vont devenir très réguliers", a justifié le maire de Royan Patrick Marengo auprès de France Bleu. "On ne peut pas continuer à patiner, pas au détriment de notre planète", a expliqué celui qui la remplacera par des activités moins énergivores comme du ski de fond sur piste synthétique ou du patin à roulette.
"Il y a un risque, à la fin de l'année, qu'il n'y ait pas assez d'énergie pour tout le monde. On doit l'économiser, si on veut tenir jusqu'à la fin de l'année", a également expliqué le maire de Rochefort. "Je ne me voyais pas fabriquer de la glace au détriment de l'alimentation des foyers des habitants", a-t-il ajouté, indiquant que le contrat d'alimentation en gaz de la ville avait augmenté de 400%, et que se passer de patinoire lui ferait économiser 100.000 euros. Moins guidé par des préoccupations écologiques que son homologue de Royan, il envisage toutefois de réinstaller une patinoire si le coût de l'énergie venait à diminuer dans les prochaines années.
Des piscines fermées et des commerces invités à la sobriété
Plusieurs villes ont déjà pris des mesures cet été pour faire face aux dépenses d'énergie et aux aberrations écologiques. La ville d'Issy-les-Moulineaux a par exemple fait le choix de fermer l'une de ses deux piscines jugées trop énergivore. "Les projections financières font état d’une hausse prévisionnelle conséquente des charges relatives aux fluides. Aujourd'hui déjà, au prix actuel des tarifs d'électricité, c'est un surcoût de 400.000 euros par an pour les deux piscines d'Issy", a indiqué la ville dans un communiqué.
À Paris, un arrêté a été pris à la fin du mois de juillet pour imposer aux commerces climatisés de la capitale de garder leurs portes fermées. Anne Hidalgo (PS) a décidé d'imposer cette mesure "dans le contexte actuel d'urgence climatique et de crise de l'énergie".
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