Réchauffement climatique : les canicules pourraient faire 90.000 morts par an en Europe d'ici 2100

M.L (avec AFP)
Publié le 9 novembre 2022 à 9h18, mis à jour le 9 novembre 2022 à 9h57
JT Perso
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Source : JT 13h Semaine

L'Agence européenne de l'environnement a alerté mercredi sur les menaces que représente le changement climatique pour la santé des Européens.
Les canicules, appelées à devenir de plus en plus fréquentes sur le continent, feraient des milliers de victimes d'ici la fin du siècle.
Au moins 15.000 décès en Europe sont déjà directement liés à l'été caniculaire 2022.

Si rien n'est fait pour l'empêcher, 90.000 Européens pourraient mourir chaque année à cause des canicules d'ici la fin du siècle dans la plus grande menace sanitaire liée au climat, a prévenu mercredi l'Agence européenne de l'environnement (AEE). "Sans mesures d'adaptation, et dans le cadre d'un scénario de réchauffement planétaire de 3°C d'ici à 2100, 90.000 Européens pourraient mourir suite à des canicules chaque année", a-t-elle relevé.

Le centre et le sud de l'Europe les plus exposés

"Avec un réchauffement de 1,5°C visé par l'accord de Paris, ce chiffre est réduit à 30.000 décès par an", souligne-t-elle en se fondant sur une étude publiée en 2020. Entre 1980 à 2020, quelque 129.000 Européens sont morts de chaud, d'après les chiffres, avec une forte accélération durant la période récente. "Ce fardeau est appelé à s'alourdir en l'absence de mesures d'adaptation et d'atténuation du changement climatique", explique-t-elle, tandis que la COP27, conférence internationale sur le climat, est en cours depuis dimanche en Égypte.

La combinaison d'épisodes caniculaires plus fréquents, d'une population vieillissante et d'une urbanisation accrue rend les Européens plus vulnérables à de fortes températures, notamment dans le centre et le sud du continent, a souligné l'agence européenne dans son rapport. "Les groupe socio-économiques les plus défavorisés" sont les plus fragiles face à cette hausse de la température. D'un point de vue géographique, "près de la moitié des hôpitaux et des écoles des villes européennes se trouvent dans des zones où l'effet d'îlot de chaleur urbain est important", où la chaleur est 2°C plus élevée sur place par rapport au reste du territoire, signale aussi l'agence.

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Lundi, le bureau européen de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) avait déjà annoncé qu'au moins 15.000 décès en Europe étaient directement liés aux graves vagues de chaleurs durant l'été 2022. Le continent européen est d'ailleurs celui qui se réchauffe le plus rapidement sur la Terre. Au cours des 30 dernières années, l'Europe a enregistré une hausse des températures plus de deux fois supérieure à la moyenne planétaire, avec un réchauffement d'environ +0,5 °C par décennie, selon un rapport de l'Organisation météorologique mondiale (OMM) et du C3S publié le 2 novembre.

Multiplication des maladies infectieuses et des bactéries

Outre les canicules à répétition, le changement climatique rend la région de plus en plus propice à l'émergence et à la transmission de maladies infectieuses. Certains types de moustiques, vecteurs du paludisme et de la dengue, séjournent plus longtemps en Europe, note l'AEE. La hausse des températures favorise aussi la prolifération dans l'eau de bactéries, notamment en mer Baltique des bactéries Vibrio, dont la plus connue est responsable du choléra.

Des mesures de prévention et de veille doivent permettre de réduire ces conséquences sanitaires morbides. "Il faut mettre en œuvre un large éventail de solutions, notamment des plans d'action efficaces contre la chaleur, l'écologisation des villes, la conception et la construction de bâtiments appropriés et l'adaptation des horaires et des conditions de travail", estime le rapport selon lequel une grande partie des décès liés aux grosses chaleurs sont évitables en Europe.


M.L (avec AFP)

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