Référendums, "report" du débat sur les autoroutes à 110 km/h... Ce que Macron a annoncé devant la Convention climat

Publié le 29 juin 2020 à 13h32, mis à jour le 29 juin 2020 à 14h50
JT Perso
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Source : JT 13h Semaine

ENVIRONNEMENT - Le chef de l’Etat a reçu ce lundi 29 juin les membres de la Convention citoyenne pour le climat. Voici ce qu'il faut retenir de ses annonces.

Au lendemain des élections Municipales marquées par une vague verte inédite, Emmanuel Macron a reçu ce lundi 29 juin les 150 membres de la Convention citoyenne pour le climat, à laquelle il avait promis d'apporter des "réponses fortes" et "à la hauteur des enjeux et des attentes" écologiques des Français.  

D'emblée, il a annoncé sa volonté de transmettre au gouvernement ou au Parlement, ou encore de soumettre à référendum "la totalité des propositions" de la Convention citoyenne, "à l'exception de trois d'entre elles". Certaines seront décidées dès la fin juillet, d'autres intégrées au plan de relance, mais la plupart feront l'objet d'un "projet de loi spécifique" multi-mesures en septembre, a-t-il précisé.

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Désaccord avec une taxe de 4% sur les dividendes

Première des trois propositions rejetées : le chef de l'Etat récuse la taxe de 4% sur les dividendes, qui risquerait selon lui de "décourager l'investissement". "Le secteur privé a aussi un rôle à jouer. Je suis en désaccord avec la taxe de 4% sur les dividendes que vous proposez. Mettre sur tous les investissements une taxe, c'est réduire notre chance d'attirer des investissements supplémentaires. Nous sommes déjà un pays très fiscalisé, l'accroître n'est pas la bonne manière", a-t-il indiqué.


Concernant une autre mesure proposée par la Convention, un moratoire sur l'accord commercial UE-Canada (Ceta), le président de la République a déclaré : "je vous réponds, continuons à évaluer".

Report du débat sur les 110 km/h

Deuxième point : Emmanuel Macron a proposé de" reporter le débat" sur les 110 km/h sur autoroute. "La transition écologique ne doit pas se faire au détriment des communes, des régions les plus enclavées", a plaidé le chef de l'Etat, expliquant aussi vouloir éviter que les travaux de la convention ne "s'abîment dans une polémique".

L'environnement pas au-dessus des autres valeurs fondamentales

Troisième point de désaccord : la réécriture du préambule de la Constitution "en plaçant l'environnement au-dessus de nos autres valeurs fondamentales". "Telle que proposée, la rédaction pour le préambule menace de placer la protection de l'environnement au-dessus de nos libertés publiques. Je ne souhaite pas reprendre cette proposition", a lancé Emmanuel Macron.

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Volonté de plus de référendum, 5 milliards d’euros injectés dans la conversion écologique de l'économie...

Moins dans l'écologie punitive que dans l'écologie participative, Emmanuel Macron s'est dit "prêt" à soumettre à des référendums dès 2021 certaines propositions de la Convention citoyenne pour le climat, d'une part pour modifier la constitution, d'autre part pour des mesures spécifiques.

"La réécriture de l'article 1er de notre Constitution (...) pour introduire les notions de biodiversité, d'environnement, de lutte contre le réchauffement climatique (...), je suis favorable à cette proposition", a-t-il assuré, en se disant aussi ouvert à un référendum "sur un ou plusieurs textes de loi" reprenant d'autres propositions de la Convention.

Il a également approuvé le principe d'un moratoire sur les nouvelles zones commerciales dans la périphérie des villes ainsi que celui de mesures d'aides pour la rénovation des bâtiments, parmi les 149 mesures de la Convention sur le climat : "Arrêter la bétonisation, c'est un projet pour rendre notre pays plus humain, au fond plus beau" et pour retrouver des commerces de centre-ville et mettre fin à un étalement des logements, a-t-il insisté, "c'est un modèle dont nos concitoyens veulent sortir".

Sur le plan du financement, Emmanuel Macron a annoncé que "15 milliards d'euros supplémentaires sur deux ans" seront injectés pour la conversion écologique, devant les membres de la Convention citoyenne pour le climat réunis à l'Elysée. Il a promis la mise en place d'un "fonds de transformation écologique de notre économie dans le plan de relance" pour notamment "investir dans les transports propres, rénover nos bâtiments" et "inventer les industries de demain".

Sur l'aménagement du territoire, "supprimer les vols intérieurs quand un trajet en train raisonnable est possible mais lorsque c'est plus de 2h30 en train, il est difficile de couper les lignes intérieures", a-t-il nuancé.

Enfin, sur le crime d'écocide, le président de la République juge cette notion "extrêmement structurante pour la protection des écosystèmes et la défense de la biodiversité" : "Je partage pleinement l'ambition que vous défendez. Il faut faire en sorte d'inscrire ce terme dans le droit international (...) Je porterai ce combat au nom de la France dans les instances. Sur le plan français, je souhaite que nous puissions l'inscrire dans notre droit."


La rédaction de TF1info

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