Un rorqual, échoué sur une plage de Ploéven, avait été remis à l'eau dans la nuit mais risquait de s'échouer à nouveau.L'ONG Sea Shepherd a finalement annoncé que l'animal s'apprêtait à sortir de la baie de Douarnenez et que son comportement était "rassurant"."Une opération de raccompagnement est en cours", a indiqué le préfet du Finistère.
À peine sauvé, déjà dans la tourmente : un rorqual, remis à l'eau dans la nuit de lundi à mardi après s'être échoué à Ploéven, sur les côtes du Finistère, était à nouveau en difficulté près des plages de Douarnenez, une commune située à quelques kilomètres de là. L'ONG Sea Shepherd, qui avait permis de le remettre à la mer et craignait de le voir à nouveau s'échouer, a finalement indiqué ce mardi soir que le cétacé devait finalement réussir à sortir de la baie bretonne.
"Après s'être dangereusement rapproché de la plage ce matin ce qui nous a fait craindre un second échouage, le rorqual se dirige vers la sortie de la baie. Nous l'avons en visu et son comportement est rassurant", a indiqué l'association sur les réseaux sociaux.
Après s'être dangereusement rapproché de la plage ce matin ce qui nous a fait craindre un second échouage, le rorqual se dirige vers la sortie de la baie. Nous l'avons en visu et son comportement est rassurant. 🐋 pic.twitter.com/AkxcDeZldq — Sea Shepherd France (@SeaShepherdFran) September 20, 2022
Quelques minutes plus tôt, le préfet du Finistère avait de son côté confirmé que l'animal avait été "identifié ce matin à proximité des plages de la baie de Douarnenez". "Constatant le risque d'un nouvel échouage, une opération de raccompagnement est en cours à l’aide des moyens nautiques du SDIS (les services de pompiers, ndlr) et du PNMI (le parc naturel marin d'Iroise, ndlr) vers la sortie de la baie de Douarnenez", avait-il annoncé sur Twitter.
Sueurs froides
Renvoyé à la mer depuis la plage de Ty Anquer de Ploéven dans la nuit, à minuit et demi, le baleineau de 12 mètres a été observé ce mardi devant Douarnenez, entre la plage du Ris et le site naturel des Plomarc’h, rapporte Ouest-France. Il a notamment été suivi par les agents de l’Office français pour la biodiversité (OFB) et du Parc naturel marin d’Iroise entre 8h et 11h, et identifié comme le même animal que celui échoué lundi. Ce dernier avait été observé depuis environ un mois dans la baie de Douarnenez, dont il ne sort pas.
Selon le quotidien régional, les fonds sableux sont plats et les tirants d'eau faibles dans cette zone. "Là où il se trouve, au moment où je vous parle, il y a 2m50 d'eau à peine et la mer va bientôt commencer à descendre", avait témoigné un habitant de Douarnenez auprès de France 3 Régions.
"On craint un nouvel échouage", s'était inquiété de son côté l'ONG Sea Shepherd. Elle était à la recherche d'un zodiac, un semi-rigide, pour atteindre l'animal et "l'aider à nouveau à repartir au large", avait indiqué au site web Lamya Essemlali, présidente de l'association. L'association semble finalement avoir réussi à trouver une embarcation, comme le montre la photo partagée ce mardi soir sur Twitter.
"Ce rorqual avait envie de vivre, il nous l’a prouvé. Mais il est loin d’être tiré d’affaires, toujours en eaux peu profondes, s’il est malade ou désorienté, un deuxième échouage est possible", avait-elle également mis en garde dans la journée.
Le troisième échouage depuis le début du mois
Quant à l'état de santé de l'animal, son comportement est "rassurant", assure ce mardi soir l'ONG. "Pour l'avoir vu se battre et se débattre hier, quand il était échoué à Ploéven, le baleineau était plein d'énergie encore", avait signalé Lamya Essemlali. "Il présente un comportement normal mais il est fatigué par l’échouage de lundi, qu’on n’explique toujours pas et qu’on ne saura vraisemblablement pas expliquer", avait commenté pour sa part l'OFB auprès de Ouest-France.
Le rorqual est le troisième cétacé échoué sur une plage du Finistère depuis début septembre, après une découverte sur l'île de Sein le 2 septembre et une autre sur une plage de Tréguennec dans la baie d'Audierne, le 10, deux baleines qui n'ont pas survécu et sont décédées. "Les causes de ces échouages doivent être trouvées", a appelé sur Twitter Sea Shepherd.