Fêtes de fin d'année : un sapin artificiel est-il plus écolo qu'un arbre naturel ?

Publié le 23 novembre 2023 à 18h15, mis à jour le 2 décembre 2023 à 13h45

Source : JT 20h Semaine

Au moment de choisir un sapin, se pose la question de son empreinte écologique.
Si les sapins synthétiques sont réutilisables, les naturels restent plus écoresponsables.
Ces derniers sont d'ailleurs les plus vendus en France.

À quelques semaines des fêtes de Noël, le sujet fait déjà débat, comme chaque année : pour son sapin, faut-il privilégier un arbre coupé pour être vendu ou un synthétique, ressorti chaque hiver pour l’occasion ? Pour que le plaisir reste intact, il doit souvent être en accord avec la conscience écologique de celui qui l'achète. Alors, quel type d’arbre est le plus respectueux de l’environnement ?

Ce qui est certain, c’est que les Français préfèrent toujours l’authentique au plastique. En 2021, 22,3% de foyers se sont dotés d’un sapin de Noël, selon un sondage de l’institut d’études Kantar. Et parmi eux, 19,8% ont opté pour un sapin naturel et 2,7% pour un sapin artificiel (les 0,2 points restants étant imputables à la marge d'erreur). Mais dans l’imaginaire collectif, la réutilisation d’un sapin en plastique chaque hiver suffit à le rendre plus écologique. 

Or, la réalité est plus complexe. Selon une étude menée en 2009 à Montréal par le cabinet Ellipsos, il faudrait même l’utiliser pendant plus de vingt ans pour que l’arbre soit plus écoresponsable. Pourtant, la conservation moyenne d'un sapin en plastique par les Français est de 7,6 ans, d'après une étude de l'Ademe de 2022. 

Des sapins naturels locaux et recyclés

Le sapin naturel, lui, est plus respectueux de l’environnement. Il ne génère pas la même pollution que celle nécessaire à produire et expédier un arbre artificiel, composé de plastique et donc de pétrole. Le bilan carbone d’un vrai arbre est dès lors moins important : le cabinet québécois l’a évalué à 3,1 kg en équivalent CO2 par an, contre 8,1 kg pour un arbre synthétique. Des calculs qui remontent maintenant à une dizaine d'années et qui mériteraient une mise à jour. Cela étant, le sapin authentique, s'il n'est pas coupé, présente "un impact positif sur le changement climatique car les arbres naturels séquestrent le CO2 pendant leur croissance". Un argument de poids à l’heure d’un réchauffement du climat sans précédent. 

Ensuite, les arbres naturels sont en majorité produits en France, ce que recherchent d’ailleurs les consommateurs (68% y sont attachés en 2021, d’après Kantar). En conséquence, le coût de leur acheminement est moindre, contrairement aux sapins artificiels, dont "près de 90% d'entre eux sont expédiés à travers le monde depuis la Chine", selon l’ONG The Nature Conservancy.

Dernière option possible, évoquée par l’organisme Carbon Trust, celles des "arbres en pot (avec racines)" qui "peuvent être réutilisés, répartissant l'empreinte carbone sur plusieurs années et évitant potentiellement les émissions de transport". 

Enfin, la manière de se débarrasser de son arbre, s’il est naturel, compte dans l’empreinte carbone totale. Par exemple, selon Carbon Trust, "pour un vrai sapin de Noël de 2 mètres de haut, sans racines, l'empreinte carbone est de 16 kg CO2e s'il finit en décharge". Mais aujourd’hui, le recyclage des sapins est de plus en plus accessible et pratiqué en France. D’après Kantar, "recycler son sapin est un comportement acquis par la majorité qui s’ancre durablement dans les habitudes" : 81% des consommateurs penchent pour cette option une fois Noël passé, tandis que 5% le replantent, 2% le rapportent à son point de vente et 9% le jettent.

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Caroline QUEVRAIN

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