Sécheresse : 2023, l'année de tous les dangers

Sécheresse : le nord du Jura placé en vigilance "crise", le plus haut niveau d'alerte

Publié le 22 septembre 2023 à 0h14

Source : JT 20h Semaine

La partie nord du département du Jura a été placée en vigilance "crise" pour la sécheresse, jeudi.
Il s'agit du plus haut niveau d'alerte.
Des restrictions d'usage de l'eau sont mises en place.

Les précipitations ont été "insuffisantes" et la situation est alarmante. La partie nord du Jura a été placée, jeudi 21 septembre, en vigilance "crise" pour les usages "non-économiques" de l'eau - soit le niveau d'alerte le plus élevé - et à "alerte" (deuxième niveau) pour les usages économiques. Ces mesures impliquent notamment l'arrêt total de l'arrosage et du nettoyage des façades, toitures et trottoirs par les particuliers, de même que l'arrêt de l'arrosage des terrains de sport, et l'interdiction du remplissage et de la vidange des piscines.

Pour le secteur économique, cela implique une interdiction du lavage des véhicules en station (sauf systèmes équipés de haute pression ou de recyclage de l'eau), l'arrêt de l'arrosage des pistes de chantier ou encore des golfs en journée. Les industriels sont eux tenus de réduire de 10% leurs prélèvements.

Une situation "préoccupante" sur le pourtour méditerranéen

À noter que le Plateau calcaire et Haute-chaîne ont été de leur côté placés en vigilance "alerte renforcée", le troisième niveau de vigilance pour les usages économiques et non-économiques de l'eau. Les entreprises sont ainsi appelées à réduire leur consommation de 20%.

Malgré les précipitations du mois de septembre, au 1er septembre, la France comptait toujours 62% de ses nappes phréatiques en dessous des normales de saison, dont 18% à des niveaux très bas, a indiqué jeudi le Bureau de Recherches Géologiques et Minières (BRGM). La situation est "inquiétante" voire "préoccupante" sur le pourtour méditerranéen, sur le couloir rhodanien et le sud de l'Alsace "qui connaissent des minimas historiques sur de nombreux secteurs", a indiqué Violaine Bault, hydrogéologue au BRGM.

Selon le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, au 8 septembre, 189 communes étaient privées d'eau potable, soit deux fois plus que le 10 août. Si ce chiffre est moins important que l'an dernier à la même époque, où quelque 700 communes étaient affectées, "la crise de l'eau n'est pas encore derrière nous", a-t-il averti.


La rédaction de TF1info avec AFP

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