Sécheresse : qu'est-ce que le phénomène de RGA qui peut fissurer votre maison ?

par Laetitia ASGARALI DUMONT Laetitia Asgarali Dumont
Publié le 11 septembre 2022 à 17h15, mis à jour le 11 septembre 2022 à 17h46

Source : JT 13h Semaine

À cause de la sécheresse, de nombreuses maisons peuvent être touchées par des fissures dû au RGA : le retrait gonflement des argiles.
TF1info vous explique ce phénomène, appelé à être de plus en plus fréquent sur une plus grande partie du territoire en raison du dérèglement climatique, qui peut endommager votre habitation.

C'est un phénomène méconnu, aux conséquences bien visibles, encore plus après cet été de sécheresse historique. Le RGA, pour "retrait-gonflement des argiles", touche de plus en plus de maisons en France. De nombreuses personnes ont vu apparaître des fissures sur leurs façades, leurs plafonds ou les murs de leur maison. En cause ? La sécheresse, qui sévit dans certaines zones du pays où le sol est argileux.

Selon la Cour des comptes, près de 10 millions de maisons individuelles seraient exposées aux risques de fissures. Car, même si aucun signe n'est pour le moment visible, le danger pour les maisons construites sur un terrain à base d'argile est très préoccupant. De nombreuses régions sont concernées en métropole. Le service géologique national qui estime que 48% du territoire est en zone d'exposition moyenne ou forte a établi une cartographie en fonction des risques.

Un temps changeant qui favorise ce phénomène

Pourquoi le RGA produit un tel effet sur les maisons ? À cause de la chaleur, les sols à base d'argile s'assèchent, l'eau présente s'évapore. Cela provoque un affaissement progressif du sol, fragilisant dans le même temps jusqu'aux fondations des habitations. 

Quand les températures redeviennent clémentes et que la pluie tombe de nouveau, les sols se gorgent d'eau et gonflent, provoquant ainsi de mini-mouvements de terrain affectant les maisons. Un changement peu perceptible, mais qui entraîne alors des fissures dans les murs ou au sol,  pouvant même empêcher l'ouverture de portes et fenêtres.

Même si ce phénomène est connu depuis les années 1980 et que les constructions les plus vulnérables sont les maisons individuelles de plain-pied, il demeure difficile d'obtenir des indemnités de la part des assurances. Il est en effet nécessaire d'obtenir la reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle dans sa commune pour faire valoir ses droits. Seul le maire de la commune touchée peut faire cette demande de reconnaissance. "Suite à la sécheresse de l'éte 2003, plus de 7 400 communes avaient demandé une reconnaissance de état de catastrophe naturelle", rapporte le ministère de l'Écologie dans un dossier. Le site d'information Géorisques rappelle, son côté, qu'au cours de l'été 2018, ce sont près de 5 200 communes qui en avaient fait la demande. 


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