Un nouveau séisme enregistré à quelques kilomètres de Strasbourg

Publié le 25 décembre 2020 à 15h53, mis à jour le 30 décembre 2020 à 16h50
Les secousses enregistrées sont le résultat d'activités humaines.
Les secousses enregistrées sont le résultat d'activités humaines. - Source : Illustration Mateo Krössler via Unsplash

RÉPLIQUES - Les appareils de mesure sismique ont enregistré de légers tremblements de terre dans la région de Strasbourg. Ils sont le résultats d'activités humaines.

Quelques semaines après que la terre a tremblé près de Strasbourg, un nouveau séisme a été enregistré au nord de la capitale alsacienne. D'une magnitude 2,5 selon le Réseau national de surveillance sismique (Rénass), il a été suivi d'un autre plus modeste, non loin du lieu qui accueille un projet de centrale géothermique été définitivement arrêté par les autorités début décembre.

Les secousses, dernières en date d'une longue série, se sont déclenchées à 09h58 pour les plus importantes, tandis que le second séisme, d'une magnitude 1, est intervenu à 10h05 selon le Rénass. L'épicentre du premier a été localisé à 5 km de profondeur, sa localisation précise est estimée à une dizaine de kilomètres au nord de Strasbourg, non loin de la commune de la Wantzenau. Ces séismes ont été catégorisés comme "induits", c'est-à-dire liés à une activité humaine.

Des projets industriels impliqués

Contrairement à des séismes "classiques" liés à des mouvements de plaques tectoniques, ceux ressentis en Alsace n'ont pas une cause naturelle. Ils se sont ainsi produits à quelques kilomètres d'un site qui héberge un projet de centrale géothermique conduit par l'entreprise Fonroche. Celui-ci est mené au nord de Strasbourg, sur les communes de Vendenheim et Reichstett. La préfecture du Bas-Rhin a annoncé le 7 décembre son arrêt définitif à la suite d'une série d'autres séismes "induits", plus ou moins intenses (dont un de magnitude 3,5), survenus au cours des derniers mois.

Les deux événements survenus en cette fin d'année sont tous "les deux très proches du fond du puits injecteur de la centrale de Vendenheim", a indiqué via un communiqué Geoven, la filiale de Fonroche Géothermie en charge du projet de Vendenheim. Et d'ajouter qu'ils "sont liés au relâchement progressif de la contrainte sur la roche résultant de la diminution progressive de la circulation de l'eau".

"L'information a immédiatement été communiquée au comité de suivi de site et aux communes riveraines", note l'entreprise, qui estime que "d'autres évènements similaires sont possibles dans le court terme, jusqu'au retour du réservoir à sa pression naturelle". Il faut rappeler que dans le cadre de son projet géothermique, Fonroche avait réalisé deux forages à 5 kilomètres de profondeur. Il s'agissait de puiser l'eau chaude en sous-sol pour exploiter son potentiel énergétique en surface. Le tout avant de procéder à sa réinjection sous terre. 

Géothermie : pourquoi la terre tremble à Strasbourg ?Source : JT 20h WE

En marge de ces travaux, une centrale de production d'électricité avait également été construite. À la suite de l'arrêt de ce projet, trois projets de géothermie développés dans l'agglomération strasbourgeoise avaient également été suspendus.

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Cinq ans après la sortie de son livre « Comment tout peut s’effondrer », Pablo Servigne se justifie encore : « L’objectif n’a jamais été de faire peur à tout le monde ou de prouver que tout est foutu, bien au contraire », écrit-il dans son dernier opus, publié aux Liens qui Libèrent avec la revue Imagine Demain Le Monde. Il a également répondu aux reproches qui lui avaient été faits, dont celui de ne pas parler des causes des effondrements.


La rédaction de TF1info

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