Une usine du groupe Lafarge a été prise pour cible ce samedi 10 décembre.Près de 200 activistes écologistes ont vandalisé et tagué l'usine du groupe français.L'entreprise annonce porter plainte.
Nouvelle action coup de poing d'activistes écologiques. Samedi 10 décembre, à Bouc-Bel-Air, dans les Bouches-du-Rhône, une cimenterie du groupe Lafarge a été la cible d'un groupe de plusieurs dizaines de militants qui y ont causé d'importants dégâts.
Un coup d'éclat surprise
Au cours de l’opération, filmée par les activistes, plusieurs dizaines de personnes vêtues de combinaisons blanches à capuche marchent d'abord sur un sentier, peut-on voir sur les images. Sur d'autres plans, des militants vêtus des mêmes combinaisons s'en prennent à une caméra de surveillance à coups de marteau, à un tuyau à coups de hachette. On y voit également ce qui semblent être des débuts d'incendies dans des camions ainsi qu'un graffiti "C'est qui les dindons de la Farge ?" tagué sur un mur.
Sur les sites internet où cette vidéo a été publiée, un texte anonyme est ajouté et revendique l'action contre le "cimentier-pollueur" en précisant que celle-ci a été menée par "200 personnes" ayant "envahi et désarmé par surprise l’usine Lafarge".
"La violence vient avant tout de ces entreprises qui investissent des milliards pour continuer à produire en polluant. On considère qu'il n'y a plus le choix, c'est la seule réponse possible aujourd'hui pour se faire entendre", a déclaré à l’AFP un individu qui se décrit comme étant "un des activistes présents sur place".
Un geste condamné par le gouvernement
Face à ces actes de vandalisme et d’intrusion, Loïc Leuliette, le directeur de la communication de Lafarge France, a annoncé que l’entreprise portait plainte. Il dénonce cette action d’"une violence incroyable", avec "d’importants dégâts" et qui ont "choqué" les personnels de l’usine, bien qu’absents des lieux lors de l’incident.
De son côté, Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique, a condamné l’action des activistes : "Je condamne toujours ceux qui, au nom de l’écologie, font de la violence la seule expression de leur lutte", a-t-il tweeté.
Même son de cloche pour Roland Lescure, ministre délégué à l’Industrie, qui n’a pas manqué de rappeler que l'usine de La Malle fait partie des "50 sites prioritaires à décarboner", dont les patrons ont été reçus en novembre par le président Macron pour leur proposer un "pacte de décarbonation". "Je préférerai toujours l'action résolue à l'activisme violent", a-t-il écrit sur Twitter.
Le secteur du bâtiment, au sens large, est un des plus gros émetteurs de gaz à effet de serre, responsables du réchauffement climatique. En France, il représente 20% de ces émissions, contre près de 30% pour les transports.
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