VIDÉO - Ils bivouaquent au sommet du Mont-Blanc, le maire de Saint-Gervais porte plainte

par La rédaction de TF1info | Reportage vidéo : Sophie Chevallereau, Christophe Buisine, Guillaume Aguerre
Publié le 27 janvier 2023 à 13h53

Source : JT 20h Semaine

Jusqu'où peut-on aller pour se faire remarquer sur les réseaux sociaux ?
En novembre 2022, deux alpinistes se sont filmés en train de bivouaquer à plus de 4800 mètres d'altitude, au sommet du Mont-Blanc.
Une pratique risquée et strictement interdite. Le maire de Saint-Gervais (Haute-Savoie) a porté plainte.

La vidéo a rapidement fait polémique. Deux alpinistes se sont filmés puis ont diffusé sur les réseaux sociaux leur ascension du Mont-Blanc et leur bivouac au sommet. Mais camper y est interdit et puni de 150 000 euros d'amende. C'est une façon de protéger le site contre la surfréquentation. Le maire de St-Gervais, où se trouve le Mont-Blanc, a porté plainte. Pour lui, le bivouac est trop souvent synonyme d'incivilités. "Ce sont des objets, ce sont du matériel, du plastique, mais c'est surtout que, l'environnement, la nature, doit se respecter. On ne doit pas discuter, on ne doit pas discuter, si certains ont le droit, si c'est à géométrie variable, si c'est à la tête du client... La loi, elle est faite pour tout le monde", explique Jean-Marc Peillex (DVD).

Des réactions très mitigées

À Chamonix (Haute-Savoie), au pied du sommet, les avis sont partagés. "Le Mont-Blanc, vous montez, vous descendez, et basta", réagit un riverain. "Je pense qu'il faut un peu d'indulgence auprès de ces deux jeunes gens, qui ne font rien de mal et qui pratiquent juste la montagne", nuance un autre. 

De leur côté, certains professionnels de la montagne souhaiteraient que l'interdiction de bivouaquer ne s'applique qu'en période touristique. "Que le sommet du Mont-Blanc ne devienne pas un camping, bien sûr, on est tous d'accord. En dehors de ça, aller bivouaquer hors saison au sommet, ne nous parait pas être un acte tellement terrible", explique Olivier Greber, président de la Compagnie des guides de Chamonix (Haute-Savoie).

Quant aux deux alpinistes, ils ont réagi sur les réseaux sociaux. "Nous avions connaissance des restrictions (...). Mais nous n'avions pas mesuré une interdiction totale", ont-ils écrit. Cette interdiction de camper est vieille de plus de 70 ans, depuis que le Mont-Blanc est un site classé par arrêté ministériel.


La rédaction de TF1info | Reportage vidéo : Sophie Chevallereau, Christophe Buisine, Guillaume Aguerre

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