Les ZFE (Zones à faibles émissions) sont déjà une réalité dans plusieurs villes de France.Depuis le 1er janvier, les professionnels et les particuliers tentent de s'adapter.C'est notamment le cas à Strasbourg.
Cette moto des années 90 n'a pas vu la lumière du jour depuis deux semaines. Elle est trop vieille, trop polluante pour circuler aux yeux de la loi et doit désormais rester sagement au garage. La consigne s'affiche d'ailleurs partout. Depuis le 1er janvier, il est interdit aux véhicules "Critère 5" de circuler dans 33 communes jusqu'à 15 km autour de Strasbourg, sous peine d'une amende de 68 euros.
Un Français sur deux concerné en 2025
Pour l'heure, 3 % seulement du parc automobile strasbourgeois est concerné. Mais dès l'année 2024, seront bannies les vignettes "Critères 4", puis les "Critères 3" en 2025, et en 2028 les "Critères 2", c'est-à-dire, à terme, toutes les voitures diesel ainsi que celles à essence, immatriculées avant 2011. Pour encourager l'abandon des véhicules les plus polluants, la métropole a déjà lancé un RER et promet d'investir dans de nouvelles lignes de tramway, mais surtout, des aides pour l'achat d'une voiture "Critère 1" même d'occasion.
Mais quels sont vraiment les impacts de l'application des ZFE ? Nous nous sommes rendus dans un centre d'analyses de la qualité de l'air où des estimations ont été effectuées. La conclusion est claire. Les bénéfices ne seront pas immédiats, comme l'explique Cyril Pallares, directeur opérationnel chez Atmo Grand-Est. Les zones à faibles émissions vont encore se multiplier, car 45 agglomérations seront concernées en 2025, soit près d'un Français sur deux.