Chaleur : l'angoisse d'une propriétaire de maison fissurée

Des fissures rongent ses murs et plafonds. Et Évelyne Cochet se ronge les sangs. Cette habitante de la petite commune de Chemenot, dans le Jura, fait le tour de sa maison chaque matin pour vérifier l’évolution des dégâts. Tout a commencé en 2018, après une grande période de sécheresse : des mouvements de terrain sont observés, sa maison se craquelle. "Mon gendre m'a dit : 't'as vu, ta maison, elle se fissure'. Ça fait un drôle d'effet", se souvient-elle dans le reportage de TF1 ci-dessus. 

Sa commune de Chemenot est même placée en état de catastrophe naturelle par un arrêté. En 2019, cette retraitée contacte alors son assurance, qui fait venir des experts. Ils identifient plusieurs causes. Première d'entre elles, la grande sensibilité des sols à la sécheresse. Mais un premier devis, jugé trop cher, est refusé par l’assurance. Depuis, Evelyne attend. "On est complètement dans le flou. Vous n'êtes pas écouté, vous n'êtes pas défendu, rien du tout", se désole-t-elle. 

Pourtant, il y a urgence. À l’intérieur, les dégâts sont considérables et s’aggravent d’année en année. Désormais, Évelyne craint que sa maison ne s’effondre. "Le deuxième expert m'a répondu : 'Il faut fermer la porte de la chambre et vous condamnez', explique-t-elle en montrant l'état particulièrement inquiétant du plafond et des murs de sa chambre. Il m'a dit : 'Partez de la maison, vous avez du courage de rester là". Mais où vous voulez que j'aille ?" 

Inenvisageable pour elle de quitter cette maison que ses parents ont construite dans les années 70. Même si avec la vague de chaleur actuelle, l’inquiétude augmente. "Et là, ils annoncent une sécheresse, je ne sais pas ce que ça va donner... J'appréhende, c'est tout, ce n'est pas évident de vivre comme ça", dit-elle. Contactée, l'assurance indique que le suivi de son dossier n'est pas anormal, et que les délais pour les cas de sécheresse sont habituellement très longs.