VIDÉO - Des centaines de dauphins morts : que se passe-t-il sur la côte atlantique ?

par L.T. Reportage TF1 | Stacy Petit, Christophe Devaux, Domitie Bertaud
Publié le 27 janvier 2023 à 8h00, mis à jour le 27 janvier 2023 à 9h58

Source : JT 20h Semaine

Ces dernières semaines, 127 dauphins ont été retrouvés échoués sur les plages de la côte atlantique
Les pêcheurs sont accusés d'être à l'origine du phénomène.
De nouveaux dispositifs répulsifs sont actuellement testés en France.

Les images choquantes de dauphins échoués se sont multipliées ces dernières semaines. Depuis le 1er janvier 2023, 127 animaux ont été retrouvés sur les plages atlantiques, souvent lacérés. "Pour nous, c’est quand même un animal qui est attachant à la base et donc c’est vrai que ça fait quelque chose de particulier chaque fois qu’il y en a un qui est échoué", affirme un habitant de Cap Ferret, où cinq dauphins ont été retrouvés morts. "C’est de la cruauté, c’est dommage. C’est un sujet qui m’est très cher", poursuit un autre. 

Ces dernières années, le phénomène se répète et s’amplifie alors que les dauphins se rapprochent des côtes. "Maintenant, les conditions climatiques font que les corps sont plus facilement charriés en hiver. On a plus de tempêtes, on a plus de courant. Les dauphins meurent toute l’année. Toute l’année, on a des captures accidentelles, des collisions et des décès qui sont issus d’autres causes", affirme Victoria Pouey-Santalou, présidente de l’association One ocean. 

Mais ceux qui sont pointés du doigt dans cette affaire, ce sont les pêcheurs à l’origine de captures accidentelles, comme le montrent les images du reportage du 20H de TF1 en tête de cet article. Elles ont été tournées durant l'été 2022 par l’association Sea Shepherd. "Il y a des milliers de kilomètres de filets qui sont posés chaque jour dans l’océan et notamment dans le golfe de Gascogne. L’objectif prioritaire et le plus urgent aujourd’hui, c’est de préserver les dauphins en connaissant très bien les zones sur lesquelles la plupart des captures ont lieu. Pour cela, il faut que les pêcheurs déclarent ces captures", explique Lamya Essemlali, présidente et porte-parole de l’association. 

Des répulsifs installés sur les bateaux

Au port d’Arcachon, Thibault Laforêt, patron pêcheur, a choisi d’agir. Il a fait installer un dispositif répulsif de dauphins. "On est parés à jeter les filets à l’eau et on a juste à appuyer sur ce bouton", montre-t-il. Des ondes sont alors envoyées dans l’eau pour repousser les dauphins et éviter qu’ils ne se prennent dans les filets. "Ça nous est arrivé qu’une fois et depuis, plus rien. Pourtant, on en a vu. Encore aujourd’hui, ils étaient autour du bateau pendant qu’on travaillait, il n’y a aucun problème", assure-t-il.

Le dispositif qu’on appelle pinger est encore au stade de prototype. "En fait, le problème au filet, c’est qu’il n’y a pas assez de captures pour que scientifiquement et statistiquement, on puisse prouver l’efficacité" de l'appareil, explique Aurélien Henneveux, chargé de mission de l’organisation de producteurs pêcheurs d’Aquitaine. Dans le golfe de Gascogne, une centaine de bateaux sont déjà équipés de caméras ou de répulsifs, sur les 500 qui y naviguent chaque jour. 


L.T. Reportage TF1 | Stacy Petit, Christophe Devaux, Domitie Bertaud

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