Les températures sont anormalement élevées pour un début d'automne.Une chaleur qui a des conséquences concrètes et pas forcément positives sur les cultures.Avec le dérèglement climatique, la nature perd tous ses repères et les agriculteurs sont démunis, notamment face au manque d'eau.
Récolte terminée, il ne reste dans les arbres que des raisins flétris. Sécheresse, fortes précipitations et canicules, la météo de cette année 2023 a engendré des pertes considérables chez certains agriculteurs, à l'image de Françoise Roch, interrogée dans la vidéo en tête de cet article. Cette arboricultrice de Moissac (Tarn-et-Garonne) constate une perte de 20% pour ses raisins de table, alors pas question de laisser ses pommes, au fort besoin en eau, s'abîmer.
"Tant qu'il n'aura pas plu, on ne peut rien faire"
Manque d'eau aussi sur les parcelles, en Haute-Garonne. Il est impossible pour Laure Serres, céréalière, de travailler le sol. "Tant qu'il n'aura pas plu, on ne peut rien faire sur ce sol-là", se désole-t-elle. Encore plus de 30°C prévus cette semaine et pas de pluie en vue, l'inquiétude commence à monter.
Dans la ferme de Jean-François Doumeng, ce sont les animaux qui souffrent de la chaleur. "Les animaux mangent moins. Du coup, ils produisent moins de lait et avec une qualité un peu moins bonne aussi", explique-t-il. Déjà deux ans qu'il fait ce constat. Après s'être séparé d'une vingtaine de vaches en 2022, il a envisagé une autre solution. Pour limiter les pénuries en eau, de nombreuses communes de Haute-Garonne sont soumises à des restrictions depuis le début de l'été.