TOURISME - En Tanzanie, une entreprise s'est lancée dans des excursions en voitures électriques. Un moyen de découvrir des centaines d'espèces sauvages dans le plus grand silence.
Vol des mouches, son des oiseaux, bruissement des herbes hautes... Calme presque complet pour ce couple en safari électrique loin de la norme. En Tanzanie comme dans le reste de l'Afrique australe, le tourisme animalier est moins vertueux, avec parfois même des embouteillages comme ici dans le parc du Serengeti.
Bien plus au Nord dans la réserve de Grumeti, retour au silence. Pour cette famille alsacienne, ça fait déjà une semaine de voyage dans le pays et 5ème safari. Mais pour la première fois, pas de propulsion thermique. “Il y a une véritable différence, je pense qu'il y a une vraie possibilité de pouvoir se rapprocher, ça effraie moins les animaux très certainement. On a fait un safari avec beaucoup de voitures, donc beaucoup de pollution, des odeurs sans doute. Ça doit probablement les gêner certainement”.
Zéro pollution, c’est l'idéal pour les sorties nocturnes. Le léger grincement du châssis, seul bruit parasite, n’empêche pas de surprendre la vie omniprésente dans l'obscurité. Prédateurs d'un côté, proie de l'autre et entre les deux, les charognards immobiles dans l'attente du festin.
À l'origine du concept : un problème. Celui de Denis Lebouteux, un Français installé en Tanzanie depuis trois décennies. Une fois ses lodge convertis au solaire, il s'est retrouvé avec un excédent de production. Comment ne pas gaspiller cette énergie gratuite 360 jours de l'année ? En l'utilisant pour une partie de sa flotte : une dizaine de Land Rover transformées dont le gros moteur âgé de plus de 20 ans consommait 20 litres 100 en moyenne. “D'abord, on a déposé le moteur, l'alternateur puis installer ce convertisseur”, explique Abou Mruma, ingénieur en électricité.
Sous les sièges : 24 batteries de deuxième main, 60, 30 km d'autonomie. C’est largement suffisant pour les excursions tout-terrain des clients. Et fini les 200 km aller-retours pour faire le plein. “Pour être tout à fait honnête, j'étais persuadé que ça ne marcherait pas. Finalement, j'étais bluffé par le résultat”, se félicite Denis. Un enjeu majeur pour la Tanzanie, les parcs nationaux et les réserves : 175 000 km² de merveilles à protéger.
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