En plein débat sur le statut de l'espèce, l'État présente son nouveau plan Loup

par Annick BERGER avec AFP
Publié le 18 septembre 2023 à 9h17
JT Perso
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Source : JT 20h Semaine

Le gouvernement dévoile ce lundi les grandes lignes de son "plan loup" 2024-2029.
Un dossier complexe et politiquement sensible qui oppose éleveurs et défenseurs de l'environnement.
Le texte prévoit notamment une simplification des protocoles de tirs destinés à abattre les loups attaquant les troupeaux.

Le dossier est brûlant et particulièrement sensible pour le gouvernement. Le nouveau "plan loup" 2024-2029 doit être présenté ce lundi 18 septembre à Lyon, à l'occasion d'une réunion à huis clos qui s'annonce tendue entre les représentants du monde agricole, les élus, les chasseurs, les administrations et les associations de protection de la nature. Après plusieurs reports, le texte, voué à remplacer le précédent plan qui expire à la fin de l'année, est présenté par la préfecture de la région Auvergne-Rhône-Alpes aux membres du Groupe national loup (GNL). 

Preuve de la complexité du dossier, plusieurs membres du GNL ont relevé, ce week-end, que certains arbitrages importants n'avaient toujours pas été rendus et que les annonces de ce lundi pourraient plutôt être des "orientations" que des décisions fermes. Une tendance devrait toutefois se dégager : le nouveau programme "tire le bilan que le loup n'est plus en danger d'extinction, mais qu'en revanche, il y a un danger réel de disparition du pastoralisme", a détaillé une source gouvernementale à l'AFP. 

Installer un "nouvel équilibre"

Le plan 2024-2029 a ainsi pour ambition "d'installer un nouvel équilibre". Une tendance confirmée, mardi 12 septembre, par le ministre de l'Agriculture Marc Fesneau lors d'une visite dans un salon de l'élevage. "Nous sommes face à une population lupine exponentielle dans sa croissance. On doit pouvoir se féliciter d'avoir sauvé l'espèce en termes de biodiversité, après tout. Mais il y a un moment où le seuil est tellement haut que ça n'est plus compatible avec les activités d'élevage et en particulier les activités pastorales".

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Le nouveau plan loup devrait donner satisfaction aux éleveurs en prévoyant une simplification des protocoles de tirs destinés à abattre les canidés attaquant les troupeaux et un réexamen du statut du loup d'espèce "strictement protégée" à "espèce protégée". Une évolution qui devra se faire au niveau européen alors que la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, a récemment estimé que la "concentration des meutes de loups dans certaines régions est devenue un réel danger", ouvrant la voie à une révision du statut de l'espèce. 

Un animal "nulle part en bon état de conservation"

Ces premiers éléments ont toutefois été accueillis avec méfiance par les différents acteurs. En l'état, le plan est "extrêmement décevant", estime-t-on à la Confédération paysanne, regrettant qu'il ne reprenne aucun des besoins "remontés depuis le terrain" notamment en matière de protection. Les six associations de défense de la nature présentes au sein du GNL, elles, estiment que le gouvernement fait fausse route en reprenant "le narratif de certaines organisations syndicales sur une pullulation du loup et une mise en péril du pastoralisme", déplore Jean-David Abel, représentant de France Nature Environnement précisant que hormis en Espagne et en Italie, l'espèce n'est "nulle part en bon état de conservation" en Europe.

Après avoir un temps disparu en France, le canis lupus est réapparu au début des années 1990, et ses rangs ont progressivement grossi, au grand dam des éleveurs qui ont déploré plus de 12.000 bêtes attaquées en 2022. Le nombre de loups arpentant le territoire a été revu à la hausse début septembre à 1104 individus (contre 906 auparavant), selon une estimation établie par l'Office Français de la Biodiversité (OFB) à partir d'indices (traces, hurlements, analyses génétiques, etc.). Ce chiffre signifie en outre que jusqu'à 209 loups peuvent être abattus en France cette année, soit le quota de 19% autorisé.


Annick BERGER avec AFP

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