À Aurillac, dans le Cantal, la décharge a fermé depuis plus de dix ans.Les 20 000 tonnes de déchets annuels sont transportés en camion, à 200 kilomètres de là.Le bilan carbone est catastrophique.
À Aurillac, dans le Cantal, les ordures ménagères sont collectées trois fois par semaine. Mais au lieu d'être traitées localement, elles vont être entassées dans des camions. Chaque jour, deux semi-remorques partent d'Aurillac vers Montech, dans le Tarn-et-Garonne, soit 180 km de trajet. La raison est que les centres d'enfouissement et d'incinération plus proches sont tous saturés.
Moins enfouir, mieux valoriser
Un transport au bilan carbone très lourd, mais ouvrir un centre d'enfouissement localement serait impossible. Le volume des déchets est trop petit pour que la structure soit rentable. L'autre obstacle est le financement, car l’État ne subventionne plus les petits centres d'enfouissement, jugés trop polluants. La région Auvergne-Rhône-Alpes s'est même fixé l'objectif de ne plus avoir recours à l'enfouissement, d'ici à 2030. "Sur la base du volontariat, nous amenons les entreprises de traitement des déchets à moins enfouir, et plus valoriser. Il faut aussi que le monde industriel accepte de produire plus de produits recyclables", explique un conseiller régional.
De plus en plus de départements connaissent la même problématique que le Cantal. Il n'y a aucune solution immédiate pour le traitement des déchets, hormis l'enfouissement. La seule piste envisagée par les élus du Cantal pour l'instant est de trouver des moyens de transports moins polluants.